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Affichage des articles du 2010

An nouveau

Fauver les zestes de vie, sauver les gestes d'envie... pousser de petits gris, dans le ventre du ciel.... qu'en nuages dissipés ils affolent la danse du tant.... En doute, faire flotter dans le vent des fariboles romanesques et tumultueuses.... que deux mains se tiennent, que demain vienne

Comme on sort

Le profil distancé a renoué les âmes effilochées. La chaleur ambiante est ambigüe comme l'intérieur d'un corps. Jeter le jaune pour sauver les ombres. Comme on sort.

Le contour

Je suis du doigt le contour du jour. L'oeil affame mes sens. La voie est rêche. La mer veille.

Multiplier les ciels

Les dentelles espacées commettent des illusions. A l'ose l'eau se fend. La pulpe de la paume écarte les chiffons encarnés. Les cils multiplient les ciels. A la commune mesure, les voix de l'écrit longent les brisures et s'enluminent. Les bourgeons s'agglutinent dans nos peaux papillons. Je bruisse de nos âmes dépliées. Et la mer me baigne de toi dans tous les plis de l'oubli. Ma mémoire a pour prénom les baisers non encore échangés. Éparpillée de toi, j'interpèle le doux à nos lèvres mélangées. Nos peaux emmêlées sèment à la verticale du temps. Et le senti mande la feuille tendre sur l'aîle blanche. Dispersée, la poudre de nous fait frétiller les soupirs. Les papilles palpitent des saveurs de joie.

La voix du vent

La voix du vent est triste. Les branchages dépeuplés vacillent et grincent parfois. Restons tapis et accueillons le chant perdu de l'oiseau

Comme une jeune fille

J'ai découpé un coeur dans le gris épais du ciel. En transparence, le soleil vient s'y voir. De ce coeur épais, j'ai épongé les lasses traces. Le coeur débordant, j'ai échangé le gris contre une mélodie. La ribambelle de notes l'allège et le fait rougir comme une jeune fille émue.

Les yeux mouillés

Aux cases meurtries, l'accordéon dit des langueurs monochromes. Aux grillages usés, tu fais la panoplie des rêves. En cadence la lettre muette emboîte des syllabes. Le coeur tressé, l'être émouvant libère des perçus. Et la vie cogne comme un mal aimant. La neige décrit des profonds denses qui perlent à la bouche de la terre, les yeux mouillés.

Hélices vagabondes

Enlever aux yeux leurs hélices vagabondes et tendre une main triée. Pour qu'un cou s'y love. Des savoirs empilés troublent l'o d'une robe carmin. Compter les quarts quand le son souple défigure la nuit. L'ampleur est muette quand l'étourdie Zazie déplie les litres de lettres. Mi-roir, mi-gaie, l'aile allonge la ligne de vie de son ombre.

Tenir le sens

Sous les mensonges blancs, le vent court comme un bruit. Un clapotis blotti annone des bouts de sons. Le feu aux joues dérape sur la peau et de sombres éclats étalent leurs plis sous la pulpe du doigt. Biffés, les mots reviennent et tiennent le sens par le bout du senti. Les lettres pâlissent d'être tant parcourues.

Lente litanie

La gracile genèse de vous m'étourdit qui m'enlèvera les éclats de bleu que j'ai pris dans les yeux. Lente litanie des silences mordants. Un sourire dentelé émeut la sournoiserie qui démantèle mon coeur.

Ta présence

Les vapeurs crues grimacent en douce. La buée voile quand ta voix tait des insolences. Pas où peut. Distinguer dans l'orbite des mots l'iris de ta présence.

Aux gouttes percées

Aux gouttes percées de pluie, le coeur dépeuplé s'irise. Malmenées, elles cousent le rideau argenté à l'ourlet du ciel. Pliés, les mots s'empilent et s'interpèlent quand dégurgitée en blanc, l'eau du ciel s'ébroue sur tous les paysages.A l'âme étincelante s'abreuvent les souvenirs de miel et de sang. Dégoupiller les secondes, que perle le grenat. LEs troncs longs et lumineux délimitent le décor insolent. La griffe du temps balafre l'écarlate ronde de n'ai-je.

Evader la lune

Graver la lune greffée à mon regard. D'un fil la cueillir et l'emmener dans le creux des jours. La bouche en O, parler sa langue en bulles de savon. Dans les effluves d'abricot, lui dessiner le sourire. Sentir dans la quenotte comme le fil tire pour l'évader. soupirer et la voir s'éloigner dans la profondeur noire.

La voyelle butte

A la bouche incertaine, la voyelle butte. Le carillon malhonnête glisse du temps à l'oreille. Le bleu fait violence aux étendues de sable. Un dos nu s'étire en point d'exclamation. Quelques secondes ramassées s'évadent de mon poing levé. L'esprit éteint ne sent plus le temps passer.

Jour levant

Au baiser de ta main à la joue du jour levant, des lames de couleurs irisées

Cocher le ciel

Cocher le ciel, pousser au bleu les humides aveux qui perlent rouille aux dentelles de l'érable.

Décliner son humilité

Un choix arrangé déplie les blancs. Quelques notes froissées s'arondissent entre les silences. Le temps référent bat la mesure. Et le perdu décline son humilité aux feuilles suicidaires d'une jeune jaune.

Des lambeaux de lumière

Aux voiles enrubanant, le corps se confie qui déroule ses chairs. La chaleur délace les jambes qui arpentent le monde horizontal. Dans les bras du lever susurrent des lambeaux de lumière.

Les maladresses des silences

Les souvenirs blabutient d'écarlates lignes où je trace les lettres d'une punition scolaire. Je ne lâche pas l'encre et j'étonne les maladresses des silences. Mais mon corps est muet et j'accroche à la demi-lune de ton sourire les flots rouges qui me délièrent de toi. Ecorché le temps se débat. Non, il faut ré-obéir.

Le sous-bois

Le sous-bois transpire en senteurs jaunes quand les branches s'écartent autour d'un rayon miel. Les pas vifs déroulent derrière moi un chemin tendre et bon aux accents de l'enfance. Loin des voix, une qualité de silence. Et je le revois dans ce jardin clos où les âmes se piquaient. Et je sens qu'en ce petit matin rien n'est vraiment fini. Même la quiétude mensongère de fin de nuit siffle un drôle d'air. Alors j'écoute la main glisser dans les cheveux, la peau rôder dans les draps. Elle tarde tant à venir, et je l'attends sans patience, de jour en jour.

Les baisers de l'aube

Aux plis des regards, la jeunesse d'un sourire frôle les longues herbes de mes yeux. Quand le froid dévale le long de mes jambes, j'entends le troupeau des glacés. Au silence, les murs hautains s'entrecroisent. Et la candeur d'un bleu papillon se niche dans les boucles de la nuit quand le jour pose les baisers de l'aube à l'aveuglette. Des plages de lumière, l'ombre persiste.

La la li

A une poignée de virages, il y a la chaîne de tes regards. Je suis née là, à l'ourlet du ciel. Quand ton oeil plie les hécatombes.

Signe particulier

Drapées de ciel, les électriques enchantent. A la roue écartée, la passerelle reconnaissante. Sur sa branche, l'éperdu échange ses gammes. J'ai ta profondeur pour signe particulier.

Demain sera toujours demain

Des bulles de ciel éclatent leurs lumières sur ce matin gémissant. Les silhouettes des lettres projettent des sens dans le gris opaque de la nuit. Le silence siffle puissamment à mes oreilles. Tiré, le rideau du matin ne cesse de retomber sur des bouts de nuits. Il dévoile des formes mais retient leurs ombres, c'est juste l'aube. Le jour timide débute sa vie. La fraîcheur dénonce ces jours qui se serraient les coudes et nous tenaient encore chaud. Mon haleine bientôt sera physique. tout comme la solitude. Il perle du temps. Les matières encore dociles se plient ou se froissent. Demain sera toujours demain.

La fraîcheur est un mensonge

Aux fagots de ta peau, croiser les doigts et les regards. Un ruban de soie sort de ta chaude parole quand elle adresse adroite ses mélodies à nos écoutes. Le soleil fixe encore de ses derniers rayons brûlants sur les grains de nos peaux. La fraîcheur est un mensonge auquel je ne veux pas croire. Les sons enlacés ravivent les braises de mes joies.

Les toiles se tissent

Brodée de vent, la chemise de la nuit a des jours. Humecté, le temps d'un baiser frémit sous la bise. Le guide dérange, ment. Le soleil à l'une dit vert et les toiles se tissent.

Au bord des bruits

A l'entrée du rêve papillonnent les jaunes jusque dans les regards torves des souvenirs. L'aube se tient muette dans encoignure. Des mains, elle palpe l'épaisseur du silence. Des joies encolombées à la vitre embuée par nos inspirations grisent ses esprits. A tâtons, les murs avancent dans le sifflement des oreilles. Ils se cassent, se courbent puis dégoulinent en guimauve. A sa chaleur, je reconnais ma nuit. Dans ses bras je m'enroule. Elle me retient au bord des bruits. Je remplis des blancs jusqu'à demain.

Puiser à l'eau de l'âme

Lancer les joies vers le bruit, qu'elles éclatent en soleils de silence. Tendre la joue à ta main, toucher du doigt la caresse. Rendre ses bouffées de vie à l'auteur. Et puiser à l'eau de l''âme cette qualité d'être que tu m'as donnée. Composer des morceaux de rires avec les chutes de larmes et jongler avec le temps pour les toujours et les sourires. J'ai ta voix à toutes les chansons et les mots dégoulinent de sons et de sens. Dans les paysages nichés dans les gouttes de pluie, tu marches et je vis. Il pleut des moments de grâce et j'arque le ciel dans les bulles des flaques où tu rayonnes aussi. Tactile tu tisses à nos peaux de chauds échanges. Que de joies à nos rires au goût sucré !

Paysages chiffonnés

Je lace les instants laissés salis et sans vie. Le bout de la nuit hésite. Enveloppé dans les bras de l'aube, le jour a froid, presque. Je trace les lignes entre les points que la beauté sème. Perle le temps au profil courageux. L'été finit de ranger ses frusques, la pomme va tomber. Et les draps du matin, chauds et chiffonnés, dessinent les paysages aimés.

Aux plis de mes yeux

Parsemé d'éclats de nuit, le ciel va confondant. Des étoiles de peau au croisement des jambes floutent des joies imparfaites. Rencontré l'homme rectangle s'isole. A la soie de ta chaleur, j'inspire des h. Je coulisse des secondes aux gammes incolores. J'abmire et rêve. Au fruité de nos mains, l'insolence d'un sourire. Susurre encore des frissons par fumées brodées de larmes. La gente s'ébruite, une solaire altitude grave des cristaux aux plis de mes yeux. Je t'en veux.

Un air de drame

Deux trois traces de bleu comme des pièces de puzzle masquent le fond gris du ciel. Je laisse l'air me parfumer d'oubli en m'enserrant dans quatre rayons et un courant. L'été ne nous aime plus ici, il ne fait plus que le minimum et laisse passer l'air partout. Les pommes de la moisson sont tombées et les quetsches se battent entre elles pour être cueillies les premières. Mais ce goût de septembre a des relents tendres et cendrés, il gonfle ses manches et balaie les feuilles de ses grands airs. Bientôt elles cèderont sous ce souffle dans leurs nuques.

Poids de soi

Grésillent les dahlias à la nuit et pleure le cerisier à la bruine. Tu saisis le son, un si lent sifflement. Au parfum des pois de senteur, la peau ponctuée vibre. Fragile, aérée, il se baisse et donne à aimer les transparences de sa chair. Tu souris, le sais. Ainsi l'an file. Aux lèvres sèches de l'été, les carreaux pleurent. Murmure de l'eau verticale qui trompe l'humide profondeur onctueuse du voile. Petit poids de soie tendre corrige les couleurs. Et lasse l'eau tonne...

Prise à l'ombre des fleurs

Les parfums blonds des silences écarlates ravalent leurs grilles. Les flammes tendues rayent les nuits. Sous la peau, ce froissement virulent perce. Je trace des lignes de douleur sur une partition d'un jaune salé. Les phalanges croisées et pliées courbent les esprits à mes lèvres. Prise à l'ombre des fleurs, je croise les couleurs. Au soleil revêche, le murmure ne ment plus très bien. Aux jours passants esseulés qui peuplent mes maux, les matières rondes simulent des formes.

S'éparpiller vaguement

Aux cercles difformes des envies, le vert dément. Tracé d'insistants traits de pinceau où la main plonge et s'engourdit. Quand le soir nimbe les coeurs de lourdes paupières. Brasser des souvenirs de bruissance quand l'eau s'enroule de scintillements autour de ton doigt. Boire un verre d'absence, en chercher le goût. Les gouttes de lumière s'éparpillent vaguement.

Mouiller mes paupières d'attente

Aux plis des yeux, la substance se froisse en lignes. Les traits tirés du temps mouillent mes paupières d'attente.

Orange humide

J'ai ourlé le temps d'intenses instants. Lissé il se plie à l'attente. Un voile d'eau ternit l'air quand le soleil se noie dans un coucher d'orange humide.

Vivances

Dévaler les départs incertains quand la larme taquine l'oeil et les mots sont lourds, si pesants, si gauches. Tendre une main, une joue et chercher la phrase à lancer qui signera le moment durablement. Ephémère, la pensée vaque. Le silence est respirant, pas de son signifiant. A la robe rosée de nos joues, nos yeux s'accordent une lueur. La pluie joueuse aux fleurs et aux cheveux s'enroule comme une bruine dans toutes les poches de l'air. Aux yeux attendris et doux, l'espace d'un temps non mesurable, l'âme s'étend d'une aîle à l'autre elle. L4air s'éprend de lui-même quand je plie genou à sa hauteur. Dans sa lenteur les vivances s'étirent et ralentissent nos corps-objets jusqu'à nous déconnecter du temps.

Le sommeil en bandoulière

J'ai le sommeil en bandoulière, mes aimés m'entourent de leurs nuits. Le jaune électrique effraie les bruits. Dans la bouche de cette profonde nuit, des mots se bousculent et me percutent de leurs plaisirs. La pluie s'est enfin tue. Je guettais cette heure du matin où tout n'est plus vraiment rien et où l'épaisseur de la vie respire goulûement. De belles ombres s'estompent, les ombelles graciles se redressent. Le chaud de ma peau se confond avec le coton et le molleton et les limites entre les objets s'éteignent dans une candide chaleur.

Quand tu me dis veille

Langues crèmes à mes langueurs. La nuit crachote le bruit d'une pluie médiocre. J'ai ta main à mon coeur. Le soleil ment sur ma peau ocre où une vague de rousseur a pointillé le chemin qui mène à mon coeur. A la plume, le silence parle des froissements et des glissements. Elle l'écoute si bien qu'elle vole des morceaux de mes joies. Et j'ai les plus beaux sourires à mon chevet et à mon oreille quand tu me dis: veille.

Faim de bleu

J'ai plu des larmes oranges à tes lèvres. Le ciel épais de ses pluies fuit à mes carreaux. Je découpe des tranches de gris pour le matin. La faim de bleu ne se rassasie pas.

A la goutte

Les boules de temps nichées à l'angle des minutes se bousculent en un précipité vert laiteux. A la fleur d'hibiscus, la langue s'abandonne en une fraîche heure. La gorgée de temps s'emmêle. Dans la paume, quelques secondes attrapées là où le courant devient fort, au croisement de nous. Sur nos paupières, la nuit pèse encore ses maux. A la fleur goûtée, une pincée me tire hors de l'eau. Je palpite à ton oreille des chuchotements frissoneux. A la goutte que veux-tu? A l'écoute que rêves-tu ?

Une dune nue au silence

Barbartiés intimes à l'épreuve de ta profondeur. Par ton regard, je ris de nos approximations. Nos approches dégringolent nos corps jusqu'aux pied des jours où s'élève le souvenir hésitant d'un autre tant. Cloture, clore. Rature, râter. Fermeture, fermer. Je tourne la page de toi, elle est si lourde, il me faut toute la volonté dure et palpable de mes dix doigts et l'accord de mes paupières baissées. Il me faut changer aussi la couleur de mes regards où en dégradés, les tons se disputent jusqu'à le hausser. Aux pétales de oublis, plus de coeur, plus de tige: il n'y a plus de gerbera. Tout juste l'ombre sur le mur de ce qu'elle fut. Les ombres sont plus longues et plus lentes à partir. Elless'étalent et dessinent leurs contours sur les murs clairs. Une chaise orange parle au critérium et lui dicte des morts dans leurs lettres. Je prends une droit dans la gauche et tire. Sur la corde. Raide où défilent les traits des lettres. Panique sur les rangée

Le roulis de la nuit

J'ai cavalé des déluges d'heures jusqu'au lendemain de la douleur. Le souffle heurté de mes nuits agite. A entendre le crin du matelas, je gémis dans ma pêche au sommeil. Les urgences de la nuit prennent des airs indéfinis et bousculent l'agencement de ma pensée à en écarteler mes rêves entre cris et souffrances. Au bleu matin, le roulis de la nuit fait tanguer mon corps, encore.

Caresser le ciel

Passé un doigt humide sur la lèvre rose du soleil naissant. J'ai caressé les flancs du ciel et passé les mains dans son pelage. Les doigts pleins d'étoiles filantes, j'ai secoué mes mains dans tes regards. Leur eau sccintillait des reflets cachottiers.

Vibrer de soleil

La lourdeur dans les yeux quand le corps vibre encore de soleil. La chair de l'eau qui palpite transparente d'un clapotis indécent laisse deviner sa fluidité élancée. La sentir papoter avec mes chevilles quand la lumière à la même couleur que les feuilles fatiguées de la rive danse dorée.

L'arc-en-ciel titube

La lumière fait du morse avec les nuages derrière mes paupières. La poussière dans les rails des fenêtres étouffe les bouches cousues d'or. J'ai inspiré les silences et une douce fraîcheur a pêché mes joues. A la biche qui après la moisson piétine le champ, tu offres un regard. Il est des espoirs aspirés et des h invisibles. Or l'arc-en-ciel titube.

La rouille opaque

A la rouille du banc opaque, l'alibi d'un sourire frais de femme à femme. Entre les rails, les touffes sauvages boutonnent. Le souffle d'un train happe les chevelures et se presse au passage à nouveaux. La lecture des voitures est anonnante quand le fracas des sas poussent les sons à fondre. Le regard doux accompagne le sens du courant et ceux du train. Sur la rive, hier attend son tour. Ce jour est le dernier de son temps aiguillé vers un autre devenir.

Caillou sauvage

Dans la meule humide, la verdure d'un cri prête aux jardins abandonnés. Le port d'un fleuve pousse à bout l'écluse offerte. Les croix blanches vierges quittent aux ombelles leur grâce et soulignent l'antan au coeur des tombes mal aimées. A leurs noms j'ai porté un caillou sauvage. Vert est le pré où tu m'aimais. Vert le feuillage déshabillé à l'orée. Vert le maïs aux poupées indociles.

bande son./..

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Au baiser des lumières

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Photo Loulou Decastries J'ai saisi le jaune par la taille, ai tendu une nuit derrière lui. Les doigts entremêlés de ces champs de lueurs dessinaient des ombres sur les murs. Au baiser des lumières, la pudeur du volet infirme la présence. Par le faisceau éblouie je me sens vue. Et je baisse le regard pour ne pas être celle qui voit à travers.

La nuit m'a échappé des mains

Pas vu le bleu de l'aube, l'aurore rosait tout autour d'elle. Des trilles à foison jusqu'à ce que le soleil soit debout. Triste litanie des corneilles dont la voix de crooner mal fâmé décharment mes oreilles. Et les blanc pâlissent, les bleu se tendent, l'opulence des vert perd de sa profondeur. Et les vitres aveuglées rélféchissent. La nuit m'a échappé des mains. Je m'enroule de ronds toilés et retrouve ma propre chaleur dans le creux du matelas.

Jaune est la nuit...

Au pétale bleu de la pensée, une réminiscence, comme un aveu. J'ai balancé le blanc dans l'air immobile pour simuler un nuage. Au rebord de la peau, je suis ourlée d'hiers. Gorgée de chaleur, elle promet le silence opaque. Sur l'épaule, des plumes d'hirondelles tracent des fils où s'enroulent des cocons de soi. Les infinis enlacés baignés de lumière racontent comme une présence dans l'étang d'opale. Jaune est la nuit, blanche la chaleur.

Un an d'écriture...

ça se fête ?

Conter les minutes

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Photo par Loulou Decastries A la lueur sourde du début de nuit, glisser un mot comme l'on enfile un bas. Le passer délicatement sans le filer. Le sentir vibrer à même la peau. Conter les minutes comme l'on compte les grains de beauté. Dans le désordre des étoffes alanguies, la phrase s'allonge comme une femme nue et atteint le soupir dans une extase.

Une odeur de ville fatiguée

J'ai essuyé les bleu avec des ronds de cotons. Ils ont glissé sur les matières laissant derrière eux de méchants lavis épuisés. J'abandonne les tons et accrochée à mon pinceau, j'entre dans les demi-teintes. Esquissée dans une tenue d'été, je me détache claire sur un recoin de porte sombre où le fluide à masquer dessinent nos noms à la verticale l'un de l'autre. Je sens gonfler mes frusques sous la poussée du vent. J'entraîne la brise dans mes mouvements et nous nous tournons autour comme prises dans un tourbillon. Mes pensées égouttées à ton épaule se heurtent à ta silhouette en creux. Le bitume fond lentement libérant une odeur de ville fatiguée. Le sol se défait et écrit son nom dans les plaques en fonte qui donnent tant de poids à nos rues par les couloirs souterrains qu'elles mentent. Et les oreilles se cassent sous les cris des moteurs souffrants. Et j'inspire leurs gaz en souvenir d'un tant, d'un si peu, d'un enfant.

Attachée

J'ai inversé les temps, bouleversé la grammaire et rouler les r. Au soleil de nos envies, je n'entendais plus que le contenant, ta voix mêlée aux cris voisins d'enfants. J'ai appris par coeur les phrases déformées par mon sourire. Dans les feuilles vertes et la terre riche, j'ai froissé des plants et cueilli des fruits. Le vocabulaire sauvage d'il y a longtemps me revenait en mâchant. Devant mes yeux, une petite courgette. Larmotante je revois ses trois ans et sa beauté alors naissante. Le moindre coup de vent balaie les lettres. Je ramasse celles qui restent et qui me donnent son prénom dans un souffle singulier. A la fraîcheur du cerisier, je conte nos amitiés et me dis qu'il nous faut repartir dans l'orthographe de l'autre. Je colle des morceaux de toi à côté de mon balluchon de lettres. Je resterai attachée là.

L'ange à nos semelles

Ce soir pour vous j'ai cueilli, à l'orée d'un sourire et au goût de la mûre, mon premier cheveu gris. Les chiffons confidentiels bruissaient dans la brise et aux cailloux des chemins, il y avait ta peau grise de n'être plus aimée. Le sol menteur promettait des roulades de jeunes filles à nos joues roses. L'herbe pentue déroulait nos cheveux jusqu'aux pieds des rues. Et le temps écrivait sa dictée aux horloges des clochers. Et tu dis que je n'ai pas su t'aimer à mon oreille malingre. J'ai renversé le pot aux vies, il était trop rempli. Coud l'ange à nos semelles.

Quand l'infini nous baise la lèvre

Fauver les lumières que les ombres déclinent. Saisir les traits en bouquets, les tremper dans un soleil hésitant puis les étendre ou les étaler. Tendre la goutte d'o qui déliera les nuances au passant inaccompli. Tout poser, tout. poser. ...et dans la candeur du jour naissant se délester des années et vibrer à la brise fine. Que la couleur baigne les huiles de résonnances et qu''il brille des chairs neuves de baisers. A la rouille, donner la main pour miroir et que s'y frotte une libellule solitaire. Tendre ensuite le crépuscule aux faces et empiler les vibrances dans le hangar aux émotions pour les isoler d'une nuit poreuse aux noirceurs dévorantes. Glacée par l'air immobile de l'après-vent se figer et se trahir en un aplat suspect. Rejoindre les parois des paupières pour calfeutrer les faux silences et moduler les bords de soi. Quand l'infini nous baise la lèvre...

Eponger le jaune

Avec quelques feuillages, j'éponge le jaune visqueux et dru qui découpe les formes géométriques des matières. D'un doigt poudré d'or, je pousse les grains de sucre et de peau les uns contre les autres. Absorbé, le jaune absent laisse une pâleur bleue aux façades. A mes épaules, la chaleur dessine des coups de soleil qu'une fenêtre ouverte sur l'eau dégringolée baigne à nouveau de candeur.

Et plisse ton visage

L'étincelle bruisse au matin de ton sourire. Elle y allume les plus grandes et plus profondes lumières. Et plisse ton visage.

Déchairer

A l'abri de tes yeux, les senteurs solidaires moulinent des rondes joyeuses. Comme à l'accent de ta bouche, les mots font des ombres. La langue enjambe les syllabes et caracole des marées inassouvies pour butter sourde à nos lendemains. A nos aîles, les angles déchairent nos rondeurs. Et toutes les silhouettes se rassemblent à nos nuits quand "nos peaux s'aiment toujours" jaunit.

Tableau

Des pointes d'oiseaux dans les voiles et les voilages accrochent le ciel et ses tentures. Paysage urbain, des immeubles plus longs que des promesses touchent à leur fin au soleil naissant. Dans la palette, des rouges, des bleux et verts ...mais la couleur sable ne couvre aucun rivage, aucun pied mal essuyé. Les senteurs solides parlent de vent et derrière des bâtiments, des forêts, de l'herbe. Deux jours de voyage pour rejoindre l'océan et les soucis sont retenus mais à taire.

Que toute crème s'éternise

Le clapotement des o, c'est le bruit des vagues à ta peau. Je lâche ma prise en même temps que ta main. Ce n'est pas facile de marcher détachée de toi. Je butte. Je tombe. Et ce nez qui respire enfin mais n'a plus rien à sentir. Toutes les formes de ce verbe je les connais par peau. Le seul frisson qui la parcout est parfois celui du froid. Enrobée de matières et de vapeurs, j'avance bouillonante. Nulle colère ne sera assez grande pour te contenir. Nulle ville non plus. Je me arpente les sens pour t'y retrouver. Enchâsse l'orange dans le blanc. Que toute crème s'éternise...

Tout le long, le long, le long de l'eau

Le dos est un ruisseau. Ebahie, je balbutie des couleurs aériennes qu'en rosant je pluie. Et le vent soudain brutalise les oiseaux mélangés aux feuilles. L'air tourne sur lui-même jusqu'au vertige et il se jette sur les vitres douloureuses. Et les branches se couchent, se plient, se secouent à nouveau comme pour se redresser mais le vent écrasant étale sa piussance. Indécis le ciel se teinte de toutes sortes de gris maudits qu'il fait défiler chargés au-dessus de nos têtes. Rien n'est franc en lui. Tu le sommes de pleuvoir mais lui t'agite encore plus fort, effaçant avec les branches les traces de ses pas. Jusqu'aux fenêtres qui se plaignent mais aucune lame ne saurait fendre ce sac trop louurd de nuages. Seul un éclair, une fuite peut être, et encore! Rien ne le force à s'aider.

Les pôles

Dénuder les pôles, que la peau du sud soit nue. Dévoiler leurs rondes et leur ligne, qu'on y lise la grâce. La lumière descend dans les tubes, les rayons droits, verticaux, ne soient plus à angle droit avec le soleil.

Chaud

Le bleu est compact et dense, étalé dans l'épouvante d'un ciel jaloux de ses nuages. Les corps s'échappent et glissent. La chaleur est émouvante comme une vieille dame mal fardée. Un phare brûle de tout son coeur pour faire signe aux vaissseaux de la fraîcheur. Je décolle ma peau mais elle colle encore aux matières. Plus d'r à aspirer, juste un bloc de molécules invivables. Tout ce chaud retire leurs couleurs aux joues des choses. C'est l'hiver à l'envers.

Intersections au soleil dormant

J'ai ton tracé en pointillés sur le poignet. Et la nausée. Je range mes sous-sols, je les plie avec les broderies des nuages sur le lilas, le feu et le devant. Sèche est mon âme sans la chaleur de ton souffle. J'orange mes sentis et vibre au dit. Quand des poignées se plient et les doigts s'entremêlent, bouffée de vie en macro. Intersections des êtres, en granuleux dans les yeux "ça" pousse, "ça" grimpe, "ça" parle

Sentir

J'ai palpité les oublis à la main tendue de demain. Arrêtée un instant, bloquer sur ton ab-sens. Embraser la ligne du ciel dans une main. Sentir deux venir et un "tiens". Et toujours ce grain de peau à l'angle de ta bouche. Prendre quelques poignées de nuages et à grandes eaux gommer le rictus. Deux Marie dans le non-oubli.

Le zèle rose du soleil goût "champ"

Toile

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le photographe photographié

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Fleurs de larmes

Embarquée sur le dos de ce jour, je tire mon corps dans la sueur des heures alors que les secondes comptent mes grains de peau. La voix traversait les langues et les esprits jusqu'au bord des beaux jours. Toutes ces larmes qu'il avait fallues cueillir dans leurs boutons pour qu'écloses elles se versent dans la baie de nos affections. Un air sifflé plus que soufflé parcourt ma nuque. Les notes sautillent jusqu'à mon oreille, je les enfile le long de ma voix et pour cette petite chose je la chantonne. Les traits sont moins figés, les souvenirs moins sordides. On dirait que cette petite chose a définitivement quitté le berceau de mon corps. Je la vois cheminer sur sa corde, d'un naturel endormi elle suit le chat noir qui m'aimait tant. En équilibre au sud de moi, elle avance insouciante et je l'aime d'avoir choisi cette corde-là de ma sensibilité. Dans l'infinité de mon esprit, elles cheminent et j'accroche des sourires lumineux pour les éclairer. E

quand les vagues cognent les roches nues

J'ai caressé les couleurs, elles ont rougi et ronronné, allongées sur la soie. Je ne buvais plus que de l'eau pour appeler la pluie. J'épongeais les maladresses de mes grandes affections et de mes longs gestes. Gorgée d'envies, j'ai créé un espace de silence au milieu des voix et des êtres. Je m'y lovais comme dans une bulle de savon et de fraîcheur. J'ouvre les bras et j'écarte les volés à la dérobée. Dans le battant, une silhouette qui n'est plus la mienne. La peau, elle, se souvient d'un autre corps qu''elle recouvrait. En des temps clos et rangés, la voix grésille et engage ses voluptés dans de graves puissances. Et les peaux se déshabillent de leurs frissons et parcourent la profondeur du son pour y atteindre la préciosité de la bonne vibration quand la mienne se hérisse et garde le vous pour trembloter un peu. D'amples devenir nichent derrière toutes ces peaux suspendues à leurs silhouettes. Je les palpe des yeux quand ma voix l

Temps

Labile petite fraîcheur se cache dans un grand verre d'O. Je grimpe après le H et tend mes 2 bras vers un petit nuage frippon. Je lui souffle dans les bronches, il gonfle et prend des airs de caïd absorbant tous les éphémères collègues. Quand je regarde vers le bas, la lumière est rude, cassante, l'air y est épais. Pas une once de brise. Tout est englué dans cette torpeur et les gestes graciles ressemblent à des étoiles qui luient une fois mortes. J'enbouche un sourire, il se crispe et finit en grimace fondue. Mes pas sont ceux d'un autre monde. Mais à mes oreilles quelques notes échappent du silence en une phrase musicante. Ne m'attend pas.

Jouer avec les gris des enfants

Ombres des ombelles sur le chocolat de toi. Dans un long soupir, leurs longues tiges maladroites. Dans l'angle d'ouie, un grincement dit le vent. Dans la main, l'ombre facile est belle. Lové dans le creux de soi, le coton arrache des cris de fureur aux nuits passantes. Le bois écrit sa langue dans les nervures. J'ai ta main au-dedans. Mon souffle gémit et le vent sculpte des larmes à mes joues. Pas assez frais il m'entame. Fil de doigt à toi, émue, je presse ma peau bavarde sur les matières. Le chuchotis des feuilles joue avec les gris des enfants.

La beauté rase les murs

J'ai développé les l à fleur des peaux. J'ai rangé la voix dans celle de l'eau. J'ai bordé mes yeux de couleurs acidulées aux tendres dentelles. Là le sens échappe aux miens. Tendue comme un fil de pêcheur, je m'arcboute et plie sans rompre mes voeux ni le silence. Etrange arabesque que traverse le devenir de ce corps accord. Quand le soleil baise ma main qui sautille au-dessus des lettres... Je cherche la fraîcheur verte d'un silence de repos. Tapageuse, j'entoure de mystère et de mes bras les souvenirs frappants ou gênants. J'enroule dans ma main des voyelles émiettées et j'inspire les odeurs voisines de deux peaux. Dans la sciure des mots volée, je plonge mes bras et en resors brillante. Toute pailletée de sons, je secoue les voyelless dans la besace. Elles jouent un air simplet et de fatigue. Je les nourris de consonnes et laisse les syllabes faire leur cirque jusque sur mes papilles. Un goût de langué sucrée réunit les saveurs aimées en des adje

Le photographe en peinture

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Tous les poteaux

Tous les poteaux indicateurs regardent le canard se diriger seul. Le métal s'est mis au bleu pour chevaucher le canal. Allongée loin au-dessus, je compte les mots de trop et traverse les silences comme des nuages. Les noires colonnes de mes souvenirs se fondent dans les ombres et la fraîcheur menteuse est douce à ma peau. Les rayons du soleil arrivent ici pliés en deux

Fantôme

Retenir les mots qui viennent me parler de toi. A travers un tissu blanc, les faire passer, les filtrer. Sentir mon sommeil encore enroulé dans ton cou, me détacher de toi et retrouver la grâce peut être. Manquer de lui comme d'air, alors ouvrir un peu. J'ouvre les yeux sur mon coeur découvert: je me sens nue de toi, tu n'es plus là. Cesse de raser les parois de mon être, mon âme cassante voudrait te briser, t'éparpiller. Mais ton odeur insaisissable ne se laisse pas écraser entre mes doigts.

L'aube se déshabille

L'aube se déshabille de la nuit. Elle laisse glisser ses dessous de soie bleutés jusqu'à ses pieds. Sur sa peau les grains de beauté deviennent verts. Et j'entends sa petite voix qui pépie dans l'ampleur du silence encore un peu nocturne. De trilles en petites notes célibataires, son chant perce le long calme. Je lève le drap et appelle la nuit à se réfugier encore un peu tout contre moi. Ses pieds sont froids, je partage avec elle la chaleur de mon empreinte. Je la serre fort. L'oiseau se ravise et se tait.

Chaîne

Au puits des amours perdues pend une chaîne enroulée sur la poulis du lien à l'eau. Par sottise j'ai renversé le seau, mon reflet se dispute avec les autres dans cet étalé. Ma main enroulée dans la chaîne dégage les maillons tendus contre la pierre. Et je pense à ceux qui m'aimaient et que je ne pouvais chérir et la chaîne resert son étreinte si fort qu'elle presse des larmes hors de mes yeux.

La mer comme une évidence

Enrubanée de bleu, je porte la mer comme une évidence à mon cou. Les palpitations de l'eau murmurent de limpides émotions à ma peau désertée. Les odeurs de bleu auréolent mes ressentis d'une vie aérienne.

Un, des sens

J'engage ma main dans la tienne et nos peaux se collent. Mes doigts palpitent et j'ai des papillons au creux des paumes. J'embrasse pour toi la mère de l'horizon et mon regard se perd dans les boucles de sa chevelure. J'entends encore le souffle de ta voix à mon oreille. J'aspire à inspirer d'autres effluves le long d'un autre flanc. Et le nez bouché, j'éternue aux merveilles que le vent ramène. Et l'échancrure de mon coeur s'ouvre sur le décolleté de ton souvenir. Je cligne des yeux en balbutiements précoces des messages que mes regards tendront. Et je sens la main du soleil qui frotte mon dos en un geste tendre et je tends des pièges au vent dans la petite longueur de mes cheveux. Parsemée de concentrés de joies, ma peau de rousse fausse les pistes pour tracer du doigt posé sur elle les traits d'un point de joie à un autre. Toute ma peau est un festival de sens dits verts. J'engorge encore une boufffée de vie et je m'arnache pou

El viento

Assis, le vent ne tient pas. Pas même à prendre le temps de regarder, de flâner. Le vent glisse sa main dans mes cheveux, sous vos jupes et sur les blés, le tout dans un même mouvement taquin épris de vitesse et de liberté. Il gonfle les tissus, balaie les poussières. Mais pas mes soucis, pas mes sourcils, pas les roulis ni les sourires.

Le souffle court

J'ai bruité le temps jusqu'à ce qu'il respire. Son souffle court dans mon cou et j'ai la bouche pleine de beau. J'enfile le silence le long du chant des oiseaux. Et je range les gestes d'amour dans les casiers démolis de mon coeur. Avec la peau et les o, j'échange des instants précieux aux joues rebondies de tendresse. Et l'amour devient la ligne de vie de mon coeur tracée dans le creux de mon intimité. Et les oiseaux s'égaient de ma joie.

Les amples sentiments

Quand tu grandiras hors de ta propre ombre, tu languiras moins les rivages rudes, ossus de l'ouest. Tu tiendras au creux de tes bras le berceau de ton âme scellée par temps d'amour. Il n'y aura pas le nuage à tes regards mais des soleils tendres à tes sourires irisés. Tu marcheras en te lâchant la main sans les équilibres. Les baisers du matin auront la tendresse aux lèvres juqu'aux commissures. Et sûre de toi, tu rassembleras en brassées de lumière les aimés et ta grandeur découpera les amples sentiments jamais dévoilés.

M.

En robe de lumière, le jour se lève et nimbe. Nos esprits vacants flottent et nos habits survolent lentement les sentiments de désamplitude. Les os rongés par nos vides intérieurs multiplient les signaux. Sur un fil, là , devant, je te vois avec tes doigts de dentelle qui veulent attraper le chat noir. Ta tête difforme ne sait pas sourire. Tu as des airs d'oisillon tombé du nid. Une nappe de lin effilochée comme un brouillard recouvre ton corps. Je souffle sur tes paupières.

P.

J'ai râturé ta peau de mes ongles. elle reste griffonée à mon coeur. Je crains de rencontrer tes odeurs alors je marche à l'arrêt, les yeux cellés. Jusqu'au goût, tu m'enlèves. Je n'ai plus qu'à m'initier à de nouvelles saveurs. Vive le café ! non, je ne dirais pas au lait, tu y mentirais encore. Plus fort je serre ton image entre mes mains mais rien ne l'écrase. Je veux détruire ta statue, ne plus croire en toi, ni en bien ni en mal.

La poussière des rayons

Le soleil... Le soleil flâne... Peut être qu'il rêve... Il garde dans ses poches de vieux nuages tout gris et froissés. D'un pas traînant, un rayon noyé dans le gris, il piétine et souffle sans fin sur la poussière de ses rais. Il tourne sur lui-même pour attraper sa traîne, la jette par-dessus l'épaule et l'air mari avance finalement. Son indécision brumeuse, ses sourcils froncés derrière ses lunettes, sa chevelure flamboyante dessinent une aura louche. Mais déjà la traîne tient chaud et les sons et les couleurs éclatent épars...

Cercler, heurter, déterrer

Cercler les lignes et qu'habite la vie tes ballots de pensées. Heurter les bruits d'un front serein et que raisonne ton intériorité. Déterrer le jour du fond de sa nuit.

Quatre

La chair ébouriffée, ma peau s'incline. Les idées en épis, je jongle avec quatre vents et des cheveux. Et je coupe l'herbe en mille morceaux. J'éparpille les mots reçus là où l'A glisse. J'entends le froid mais ne le comprends pas. Le son de douceur fois quatre... Le coeur fendu, je jette contre les carreaux des poignées d'oubli.

Comme un linge mouillé

Détourner les boussoles, ne plus travailler du ciboulot. Rompre l'écorce et multiplier par l'infini des ressentis. Et puis juste tourner: la page, en rond, la tête. Dans le désordre des matières, au choix. Humer les petites odeurs aigres douces de la nuit, plier ce grand corps pour mieux l'étendre, comme un linge mouillé sur sa corde, raide. Rouge est la saveur qui éteint mes yeux.

A temps

A temps, des brassées étoilées de saveurs innondent mon coeur d'une fraîcheur nouvelle. La foule amassée sous mes paupières fait plier la courbe des secondes et me lance dans l'espace d'un sommeil. Je tends des rêves entre les angles du ciel. Un grand vent gorgé d'odeurs de jasmin et de traces de chèvrefeuille les fait gonfler au-dessus du radeau de la nuit. Dans les embruns, je me tiens droite et peuplée. Du bleu s'immiscie autour de la corolle de sa jupe qui s'épanouit au-dessus de ses longues jambes. Je la revois celle qui était moi et je me dis pourquoi et ne me réponds pas. Alanguie, je me love en S le long de matières souples et solides et je lis mes yeux en 3D dans les habits de lumière et de souffrance. J'allonge les l et tire sur les m mais même mouillés les rêves qui s'écrivent en braille dans ces yeux sont des cauchemards. Je lui tends la main le temps d'un brin qui pousse. Qui tirera l'autre, qui sortira l'autre de son espace temp

Portrait

Un pinceau de fraîcheur barbouille le timide petit matin. Quelques notes sifflées par quelques oiseaux impatients de grapiller le jour portent le silence curieux à bout de bras. Les guirlandes de la nuit sont diffuses derrière les gouttes collées aux vitres, le bleu du matin dort encore un peu.

Bulles de savon goûteuses

Bouchée de chaleur entre deux poignées de minutes. La courbe du soleil a plongé ses longs doigts dans la chevelure de vagues de l'océan qui pudiquement baisse les bleu. Sur les planches, les passants jouent un rythme cadencé en mage heure. Le rouge aux joues et aux lèvres de l'horizon, je sens venir les bras offerts du soleil. A chaque mime de pas, les brindilles crépitaient et les scarabées fuyaient. La terre ferme et compacte compacte de eau engorgée est sourde dans les jambes et bavarde en senteurs. L'humidité de l'air détache le vert des feuilles et le mâchouille en suavités boisées et mouillées. Un éclat de sur-lumière dans cette foule d'arbres et de branches et une boule de presque feu s'enroule au travers du bitume: tiens, un écureuil, déclame une voix douce comme une peau. J'entrelace mes doigts avec les miens, je devine la fermeté au ventre de mes sens. Comme une chair tendre, j'arrondis mes O en ovales. Aux quatres coins des vents, je frippe le

L'humide silence

L'autre bout de la nuit, je ne l'ai pas encore saisi. Reste cette longue traversée de l'humide silence. Enrubanée, emmitouflée, je suis apprêtée comme pour un long voyage J'ai mis les mains de la nuit dans mes poches, pour les y tenir au chaud. Le silence est profond et épais, il devient palpable et sifflant quand je le cherche à tâtons.

Raturer les odeurs

Gribouiller les gouttes et que les cent heures du bout du jour s'agrippent aux branches des minutes. Soit sentir = émotion, le mois de mai est ma saison. Raturer les odeurs et à la verticale du jour planter mon coeur et l'arroser de lumière et que les larmes à l'horizontale soient gommées par cette pluie de rais. Empourprée, je m'avance aux genoux du matin. A la perle de ma bouche soudain ta peau me touche. Le sommeil avait fui par toutes les fissures. Une plaie me honte et j'ai le mal de toi.

Mordre du bout du temps

Tilleuler les bleu mais sans les cueillir, juste les regarder boutonner, les joues pleines de soleil et les branches conquérantes, jusqu'à la bouche du ciel. Comme un duvet qu'aucun vent ne soufflera chair, sentir que le temps nous caresse les sens et jubiler des silences. Tendre la main et le mai pour que les soirs austères d'un automne équivoque comme un dandelion s'éparpillent et s'envolent aux quatre coins des mots. L'oubli nous serre fort, il nous sort des éclats de couleurs et de rires de derrière la voix. J'aime la clarté de ton si lent sourire et la sensible simplicité de tes lettres qui enfilent le sens comme des gants de soi. Je mords du bout du temps sur les espaces qui parfois nous séparent.

L'air et l'eau

De l'ampleur dans les jupons des voiliers et tout l'air du monde, joueur, s'engouffre dans nos bouchées de vent et de vie. Les cheveux s'afollent, grisés, et s'enroulent au flanc des visages. Il y a tant d'air entre nous que chaque particule me retient et que nos gestes saccadés sont rêches. Toute l'eau de la terre peut bien tomber à tes pieds, je me tiens à droite et trempée devant toi et tes yeux papillons qui virevoltent et jamais ne se posent sur mes lèvres tendues. Les voiliers joufflus s'élancent et dansent sur les claques de l'eau. Les vagues, le vent, la houle, le temps je les partagerais aux bontés du destin. Il est tant de délicatesse que tout petit mouvement est maladresse. Il est tant de mal que c'est un déli de tout. Et j'ai ta voix en guise de caresse au creux de ce coeur qui me dévore d'être si grand. Tout se tait à ta main quand elle s'enroule, étends-la comme ces grandes nappes de pique nique et toutes les tendresses

Sigur Ros: la poésie même la nuit

http://www.youtube.com/watch?v=hauELT44MmA

Matin

Le profil des ombres est calme. Les silences attachés dans l'air par brassées comblent les espaces des bruits. A l'ourlet du jour, quand les premiers rayons lècheront le temps, les premiers boutons du lilas s'épanouiront.

Lacer les rires

Lacer les rires, passer leurs petits bras autour du cou. Les sentir battre le long de soi un tempo heurté et familier. Puis les déshabiller en éclats. Sous le soleil ou sous la pluie ils brilleront pareil. Les laisser se faufiler au creux de soi pour qu'ils résonnent aux paroies larges du coeur. Ramasser des éclats, les emballer de beaux rubans de plaisir et les offrir, un à un, dans un mouvement ample et multiple. Les bras chargés d'éclats, avancer fièrement vers demain et le séduire de ces milles sourires. Et se prendre dans les tapis les pieds et les mains, que la récolte d'éclats valdingue et qu'aux quatres coins ils rayonnent de leurs sons.

Il faut le lui dire peut être

La braise du silence a rompu la pluie de crépitements familiers. Des fourchettes heurtent des couteaux dans le massacre des assiettes et de leurs contenus. Tenant ta main, j'ai un sourire qui perce la grisaille de mes lèvres. Le soleil a sorti son attirail de rayons et bombarde avec joie tous les recoins. La danse des reflets me donne le tournis. Je tourne encore un peu autour de mon axe. Les poings des bourgeons se sont ouverts et délicatement les feuilles déplient leurs nervures. J'aime le soleil dans tes yeux. Il joue à cache cache avec les ombres des branches. Pluie de pétales quand le vent détale. Il passe trop vite ce temps-là. Il faut le lui dire peut être.

L'espace nous aimera

Engouffrés dans le vent goulu, nous traverserons le temps et l'espace nous aimera. Noués de vérité, les astres pleureront leurs lumières jusqu'à nos lèvres avides et mordues. Elles glisseront leurs sens sur les nôtres et le frisson nous réveillera muets mais sensuels. Gorgées d'éclat nos mains caresseront le ciel vouteux et serein. A nos fontaines de lumière jailliront des grappes de senteur qu'un vert timide et jaloux avalera dans des mers où veillent des nuances. Rangé dans le ciel, le bleu diluera ses remords dans d'étranges créatures cotoneuses. Le printemps sera ma faim et tous les bourgeons, tous les boutons délieront mes yeux de leurs hivers.

voilà... c'est fini...

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Des magnolias

Le fil orange délie les langues quand les nez au printemps bleuissent. Sur un grain de peau ère un rayon qui emmeile les ombres de son parcours. La fleur de magnolia aspire à la liberté d'un soleil enchanteur. Et voilà le charme du crooner qui de ses raies claque des bises en forme de points au front des filles. Et mon coeur toujourzs midinet minaude des sons jazzy aux oreilles intérieures déshabillant l'intimité du ton et du regard. J'ourle de silences les absences orageuses, il est presque midi à mon horloge intérieur il est presque midi passé à celle qui tourne si vite il est presque midi passé de six bonnes heures, je touche déjà au soir et les sourires de mes yeux vieillissent aux aussi défavorablement. Senteurs sucrées et puissantes pour laver le souvenir d'un temps sali. J'agrémente le parcours du rayon d'une ribambelle de noms de fleurs et la floppée de sons qui caracole aux rives de mon intérieur océan dégringole bientôt les parois des silences abruptes

Fleurs fraîches

Des bouffées de fleurs fraîches à fleurir. Et mes yeux qui justement aujourd'hui voient. Le rose des arbres, le blanc des buissons. Les tulipes qui osent un orange vitaminé. Mes regards asoiffés de vie désertent les visages et se pendent aux signes de la nature au coeur épais des murs. Comment poser une main ou un mot sans la question et avec la douceur pour qu'ébranlée tu t'en trouves "forte"? "fortifiée"? "rafermie"?
Un chant d'oiseau cueille le matin de ce jour où encore tous les soleils seront gris. Toutes les ombres seront belles et tous les mots dignes et sobres. Mais à ton ombre, j'aimerais plus grand, plus beau, plus fort celle dont tu connais le recto et moi le verso, celle que tu m'auras appris à ne pas désaimer.

Elise

J'ai plié le temps pour toucher ta joue. Mes lèvres ont croisé le vent, tu n'étais qu'air. J'ai grapillé et glâné tous les morceaux de tendresse. Sur ta douleur de corps, je les ai tous versés. Pas une larme pour les éteindre, le vent les a éparpillé. Et voilà que je sens les braises de mon coeur rougir plus grand.
A la verticale du ciel, il y a le bleu. L'eau ne dégénère plus en gouttes de pluie. Les ligne du soleil couchant moirent le bleu des matières aériennes.

Ras le coeur

Toujours les mêmes sont dans l'oreille: les ciseler, les découper selon les pointillés, les plier, les coller. En avoir plein les doigts, à ras le coeur.
Confusion et mots dits se tiennent ensemble par le bras et cheminent.
Pâlir les étoiles de la pointe du pinceau mouillé. Echancrer le ciel d'un bleu tendre. Délacer les sentiments.
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Comment ça fait d'aimer comme ça

J'ai cueilli dans les plis des pages manuscrites les bruits de nos vies. Par brassées, je les ai pris pour te les livrer en plein coeur. Tu sens ? Dis, tu sens comme l'odeur de mer qui valse avec le granit rose? Et les goutelettes qui bruinent à nos peaux? Entends-tu seulement l'immobilité du temps dans le va et vient du gris des vagues et des nuages? Sens-tu tourner ta tête quand l'odeur te tord le coeur? Et pleures-tu parfois comme moi les parfums de vanille et de sablés des intersections de nos vies? Je ne glisse pas encore mes jambes entre les draps. Un jour sera ma première fois. J'entends toujours cette solitude aux joues rouges marmonner pour elle-même ses humiliantes confessions. Le ciel est bas, si bas. Il pèse. Tant. C'est la quête de la respiration et j'ouvre mes bronches, ces grands champs d'oxygène, dans la chaleur pâlante. Une brûlure les laboure comme celle qui lècha longtemps mes pieds au bois dormant. Un jour ils se réveilleront, le vert

...et chante...

Mêle aux dits les boucles de l'infini, les anglaises des bouts de chiffre. Plonge à pleines mains les poignées dans les couleurs et serre les mains et les cafés au tout venant. Bénis la pluie d'être vive et rose comme les grains de lumière qui dardent sur les vitres. Bois jusqu'à plus soif les envols de chaleur et d'émotions. Que les gorgées de bien te soulagent de tes griseurs et fassent germer en toi les brindilles de suvie. Laisse aller le temps le long de toi et ton devenir se déshabiller d'amples entraves. Je n'oublie pas le goût de ta langue quand je la parlais. Mon étrangeté habitait ton coeur, je suis sans taire et argileuse et pleine d'eau. Je fuis entre les doigts de cet ailleurs: que des mains me retiennent, que des coeurs m'habillent. Qu'il pleuve joli et vert sur les branches d'aujourd'hui. Il a plu goulûement sur mon lendemain. La lumière quitte l'hier et chante.

Petite bulle

L'oeil du temps ouvert sur l'or des passés rassemblés en bouquets détache les pétales de pêche de la fleur du souvenir offert. Petite bulle orange dans le creux de la main poussée d'un souffle de mots jusqu'au fond de l'âme de l'autre. Et je sens cette neige de douceur à ma peau où le marron se décline en rose le temps d'un paysage au vent quand les cheveux bataillent d'amour sur les visages, où les tissus s'enrobent à peine amarrés aux allumettes de nos corps déambulants comme entravés le long du fleuve. Les arbres déclinent les douceurs avec leurs bourgeons, leurs fleurs, leurs frêles branches stoïques. Et je mens, va, au vent mauve...

Fatigue antérieure

J'ai déployé les foyers du feu. Les flammes froissées font claquer leurs langues sèches sur les bois intérieurs. Assise sur son séant, l'eau voit son visage se décomposer: défaite, dans un soupir, elle frissone des appels. Les troupeaux de ses bras s'enlisent dans un sable déclinant. Elle retient ses éclats et, digne, elle s'allonge. Usée elle renvoie leurs lumières aux flammes et se tait.

Naranja

J'ai plissé les flammes. Repliées, elles crient pitié. Je crépite d'un pas dense. J'enroule les sons dans mon oreille où se disputent leçons et ta voix chaude comme une paillasse. J'ai un gallet dans la paume, il appelle la mer.

Je n'ai rien à dire, le voit-on?

J'ai lacé mes soucis. Dans un noeud papillon. Qui s'est gorgé d'o.
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Aux premiers temps

J'ai glissé sur ma langue des saveurs de printemps, quelques goûts de fruit qui se chamaillent sur mes papilles. Un voile de chaud s'est déposé sur ma joue droite réveillant une sensation bousculée. J'ai vu fourmiller les rues de jambes voilées et de talons incohérents. Le bruit du temps a pris l'ampleur de mélodies langoureuses, il cascadait grâcieusement au fil des ouïes. Les pas dansaient au bout des personnes aux visages encore clos. Parfois un regard en bouton révelait qu'un sourire allait bientôt fleurir.

Tant - temps

Lâchez le soleil. J'ai doigt de peau qui répond en chaleur au toucher doux. Plumer le temps et sentir sa chair se figer et friser sous l'air frais. Je lui tends la main. Je ne pends plus ma langue écrite au hasard d'attentes. Je lui tends les bras. Je ne tire plus sur mes cordes vocales pour atteindre l'aigu d'un mot. Je lui tends un mot plié en quatre. Mais le temps ne saisit pas, il est absorbé par le devenir, il reste bloqué sur un infini. Si je pouvais lui ouvrir les yeux et les bras... Il me porterait vers l'avant.

Quelques années éparses

Poser les couleurs pour qu'elles mentent des paysages. Je neige rouge à ton oreille, n'entends-tu pas? Je grince les lettres dans les doigts, ne vois-tu pas? Il pleure rose aux lèvres de tes yeux, ne sens-tu pas? Je n'ai plus d'âge en stock à peine quelques années éparses et variées que rien n'unifie. Vous prendrez bien quelques pincées d'ironie pour vous ternir le regard?

Les beautés revenantes

Blanchir les beautés revenantes et pousser les vertes hors de terre

Bleue bulle

Boue le rouge d'une bleue bulle son poids de pivoines dans un vers d'eau

Que le rose...

Que le rose hésite, le temps d'un sous-pire.

Entrouverte

Déchirer des alanguies, supprimer à coup de becs les ongles des paupières. Un lambeau du coeur est tiré ensanglantant les bons vieux sanglots. Tirer à soi les bons sentiments, les pousser. Pince-moi. Un doigt dans une porte. Entrouverte

Comme...

J'ai lissé mes pas, mes pieds ont honte, ils se dérobent. Bientôt des sortes de bleu scarifieront mon regard de bronze. Ôter le rouge des joues pour l'allonger et lui offrir l'eau d'un soleil couchant. Frotter les nuages pour en détâcher le gris, qu'il parte avalé par de grands O. Sentir sous nos pas des pavés et deviner en marchant où s'arrête la terre, où finit le ciel. Des lignes se courbent et des droites se plient à l'horizon. Et comme une corde qui sous le vent et les embruns tremble légèrement, qu'aérienne elle vibre et que les secours transparents se brisent, se cassent, tombent sur place: petits tas de translucide... Et comme un son qui se décoquille et émerge, que cristallin il désable l'ouie trop fine pour l'avoir perçu et que les basses cèdent la place aux battements d'un coeur trop déserté... Et comme une peau déglacée qui sous les grains recouvre sa douceur, que fluide elle s'élance sur une plastique élaguée et que chaude el

Les épingles de tes yeux

Déplier les aiguilles... ... et les épingles de tes yeux. Palpiter, papoter pâle encore... ... que frappe la langue le palais... Coincé dans un pli du coeur, le bruit que fait ta voix quand elle glisse entre les draps des maux. L'arracher des bras du souvenir et lui enlever son épaisse heure. Il y a le froid et d'autres cris froissent les oreilles.

Dans le cadre des vases communicants... http://www.facebook.com/?ref=home#!/group.php?gid=104893605886&ref=ts

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Dans la courbe du flou, il y a le creux de l'être... ta peau... Dans le fond du rouge, il y a une forme... ta peau... Dans l'ovale du visage, il y a le reflet d'un trouble... ta peau... Dans l'ombre du regard, il y a les traits d'une femme... ta peau... Rouge aux joues diaphane est ... ta peau... Ta peau tramée trace l'impatience des lointains. Etre à toi c'est étirer des sons et soyeux et liquides et cristallins. A l'hésitation du passant, ta sérénité pâle. Lointaine est la patience tramée par les traces de ta peau. Photo prise par Taous Ouali

Du bout du rythme

Lancer les artifices des l et perpétrer des silences onctueux. Ouater les gestes, encotonner les regards, amortir les sons: être à l'heure. Ailleurs, oublier les bruits et les voix et ce silence qui crie en moi un non si fort. Celui du ne plus pouvoir. Mordre les angles encore et battre les doigts du bout du rythme.

Gommer la neige

Décoller les lambeaux de gris en grandes langues. Gommer la neige et rendre à la verdeur son éclat dur. Dérouler le bleu dans la verticale du ciel. Y poser la lumière des merles. Et appeler le soleil, l'ausculter d'un pinceau vif et lui offrir la fraicheur d'un temps beau, presque premier. Rendre la spatule et le couteau à l'évidence de l'hiver et de sa persistence.
Je te tiendrai la main. Dans le silence blanc, quand le froid borde nos bouches de brume, je te tiendrai la main...

Quand bruisse la nuit

Pincer son passé pour ne pas rêver. Glisser dans les froufrous du vent comme on entre une jambe dans les bras du froid. Comme un brin d'herbe entre les pouces siffle les beaux jours, manquer de vocabulaire pour dire juste. Nos doigts en regards croisés qui soupirent quand le voile est caresse sur nos trop tendres chairs. Choir en un son quand bruisse la nuit en traces blanches. J'ai peuplé ta voix de mes silences.

L'esprit pourtant

Des gouttes de lumière en rondes couleurs et l'esprit du vent, ... l'esprit... pourtant...

Longtemps à me désouvenir de toi

Etoiler tes yeux d'argent. Saisir la courbe de ton sourire. Prendre l'air à bras le corps, te le tendre dans un geste complet. Le bruit de caillou du bombec contre les dents. Ballotter l'eau et éteindre le temps dans le même instant que la lumière. Tirer le fil du soleil, doucement mais fermement et le pendre entre deux immeubles. Globuler orange dans le blanc des veines par la lumière en transparence. Claquer du bois sur le parquet et qu'éclatent les oreilles dans le bruit-là. Bruissement ensuite comme tes vêtements qui glissent. Il me reste longtemps à me désouvenir de toi.

Dégouliner

Un accent, un son dérapant, un ton plus haut, une diction plus hachurée, quelque chose dans la voix, un frémissement, des aigües pas franches, des questions grimpantes et irrigantes, tout ça envahit l'oreille et perce le coeur d'une longueur monochrome, une longueur en forme d'écharde XL, une écharde déjà rouge dégoulinante. Eclaté le sac à larmes - elles sortent en ribambelles, encouragées sur leur parcours par les soucis ambiants et le gris baignant. Pas de point s'il n'est de chute.

Nos initiales en T

Tu aurais dû plier les i en t. Tu n'aurais pas dû bouger. De bouder ton coeur s'est arrêté. J'ai brodé nos initiales hantées.

Sensuel chuchotement

Des bas de fille lâchés en blonds baisers salés à la fin d'une phrase, au coin d'une strophe. Des gouttes de notes venues trembler légères au nid de l'oreille. ... comme un vent dans une bouche se transforme en chuchotement... Des effleurements de peaux, douces et tendres, froissés entre les matières à la lèvre d'une gêne en sourire. Des compositions de silence goûtées avec les sens essuyés de mélopées. ... pour tendre vers l'infinitude d'un son en soi, d'un senti pulpeux et duveteux...

Petite...

Les cheveux se lassent d'être tressés, ils pendent. J'ai des accents de vie dans les plis des envies qui cèdent de plier. Petite cigarette greffée aux doigts, pour ne pas sentir l'absence d'une petite main sur la pomme. Petite phrase qui retourne le sentiment d'être revécue à travers le temps, celui de la pomme. Petite pointe au coeur qui crève de ne sortir. Petite pensée grillée croquée au coin d'un bec. Petite fleur en bouton qui crève de ne sortir. Petite braise à la peau pour que brûle ma paume. Petite amie comme fille cueillie par le coeur. Petite envie qui ronge, qui crève de ne sortir.

Quitter le vert

Quitter le vert, le lâcher comme une main en public. Briller par son absence. Privée d'unité, se plier au temps. Se courber encore, être rose eau. Comme ta peau quand elle se tait.

Et ce ce blanc dessous

J'ai cherché les prénoms du café et j'ai coquillé les étoffes d'émotions. Et ce silence, et ce silence... si intérieur. J'ai croisé aussi le mutin de l'oeil, il m'a donné la main, nous avons marché sur les dalles des rires. Je suis pavée, je suis juste lacet, route autour de ton pas et je serpente les oublis. Il manque des fleurs aux regards de mes sourires. Alors ils s'éteignent, ils sont ternes, pâlis, blêmes, manquent de sang, de jus. Je ne les essaie plus, je sais qu'ils ne sont plus à ma taille. Je glisse le pied dans l'écriture mais la porte claque, rien ne la retient. Moi non plus. Brûlure de l'oeil à tous les étages. Je croise des lettres oubliées et toujours ce même désamour dans la saveur amère des baisers matinaux. Plier l'oubli en tout petit. Etaler les matières pour que les couleurs couvrent le réel d'étendues sonores décalées. Comme un éclat détaché de la mosaïque du temps. Et ce blanc dessous qui ment tout.

Que les ombelles rayonnent

Fermer les miroirs, coucher les gratte-ciels. Que les ombelles rayonnent...

je ne connais même pas son prénom...

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Hiatus

J'ai cerclé le temps de pierres. Les prénomss ont voilé la roue de l'immuable. J'ai beau floutté les sens et les couleurs, je te rencontre à la dérobée de chaque jour, au détour, au contour, autour d'un mot, d'un regard, d'un instant, d'une rend-contre. Tu me manques infiniment. Plus que ne saurais dire, mesurer, tenir. Je n'ai pas de regard, de peau dont me souvenir. Tous les possibles me manquent, alors je voudrais pouvoir les inventer tous, tous les provoquer. C'est comme un staccato qui tend vers la fusion, vers le lien, vers un rythme dés-heurté. J'étreinds l'air de toutes mes forces et je ne sens toujours pas rien. Je voudrais la paix du vide, de l'absence et du creux. Celle d'avant que je sache contenir, te tenir en moi, présente en ma chair et si remplissant mon coeur, mon être. Je ne te pleurerai jamais. Jamais assez. Tu resteras un espoir parce que jamais accomplie.

Qu'as-tu fait, café...

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Des écailles aux doigts

Est-ce qu'il est un mot pour le dire? J'ai des pelures aux yeux sous les oignons de mes pleurs. Des écailles aux doigts là où on ne me touche pas. J'ai des pensées tendues comme des bras, vides. L'encre a beau tracer, elle ne laisse pas l'empreinte. Elle boucle à la sortie d'une lettre la vacuité d'un sens. Je devine, tout juste, au loin, des prémices où les grains de peau et de sable s'emmêlent dans une danse marine et venteuse. Les lettres m'échappent, je ne peux les rassembler. Je baisse les yeux désormais pour ne pas voir dans un regard ce que je ne peux croiser dans un miroir. Car je ne peux pas. Mais c'est encore trop peu ce peux-là. Il y manque de l'air, de l'errance. Je ne peux plus dire je t'aime. Aujourd'hui j'entends ce non-dire-là. Je ronge toujours mes rages de rouge mais au-dedans...

Des yeux aussi durs que le froid

Il fait un froid ouateux, un froid silencieux. Le bleu des lampadaires pointille ce mensonge de ciel. Même la neige a trop froid pour tomber. Je laisse. En poignées, les lettres dégurgitent des mots hésitants. Il fait jour sans lueur. On a oublié d'allumer les couleurs, leurs lumières sont comme éteintes. Le froid sculpte les mouvements. Il n'y a plus de gens. J'ébouriffe les regards de mes bleu et de mes dé-formes. Pas de chair hors les matières, juste des yeux aussi durs que le froid. Je ne croise qu'eux au travers de regards lancés amicalement. Je n'ai plus de mots pour dire le froid et ses blocs. Il faut au moins du Johnny Cash pour les bousculer et les faire changer de point de gravité. Je chute de là dand le silence d'avant les mots, m'y enfonce. De sons sussurés en nuances de bruits jusqu'aux respirations retenues et la nuit des choses. J'ai, aux regards, tes gestes, tes effleurements, et je me dis que ma peau n'est pas encore muette, tout

Les limbes de l'écriture

Paupières battues en neige, je m'enrobe des chaleurs nocturnes aux reflets "mort dorée". Le froid ruse. Dé-rivée, je flotte dans les limbes de l'écriture.

Enfiler la métaphore noire

Je ne cherche plus la compréhension, l'entendement. Le sens file comme une métaphore noire enfilée trop vivement. Je ne veux plus dire ou être entendue. J'aimerais juste toucher du doigt la beauté des choses. Pouvoir embrasser du regard toutes les beautés présentes et les sentir vibrer en motss et profondes vagues...
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Reflets, Mireille Robert

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Nu de Mireille Robert

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Les pâleurs désincarnées des étoiles

J'ai rassemblé des bouts de toi à l'aurore de mes doigts... En articulant des maux de nous, j'ai ployé les souvenirs dans un mouvement souple et tenu... En écartant les draps de mes bras, je me suis étoilée de barres en fils et j'ai senti le long d'une demi-lune le froissement du coton. En t'écoutant, j'oubliais que je vivais et que les étoiles de souffrance qui blanchissaient mon corps de leurs pâleurs déincarnées étaient déjà mortes à tes voeux. Le ciel de nos corps est si couvert... Je t'ai tant mal aimé...

Sans l'ombre d'un doute...

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Sans l'ombre d'un doute...

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Bô 2ô1ô

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tout ça me tourmante

j'ai croisé tes yeux dans le "regarde" de l'autre j'ai croisé ton chemin en bousculant l'ordre du temps j'ai croisé les doit de tous ceux dont les larmes ont été mes lois j'ai croisé le fil sur le noeud de la trame tissée par nos vies enlacées j'ai croisé du bois en calvaire j'ai croisé du toi tout ça me tourmante, tout ça me tourmante, tout ça me tourmante un peu...