La beauté rase les murs

J'ai développé les l à fleur des peaux. J'ai rangé la voix dans celle de l'eau. J'ai bordé mes yeux de couleurs acidulées aux tendres dentelles. Là le sens échappe aux miens.
Tendue comme un fil de pêcheur, je m'arcboute et plie sans rompre mes voeux ni le silence. Etrange arabesque que traverse le devenir de ce corps accord.
Quand le soleil baise ma main qui sautille au-dessus des lettres... Je cherche la fraîcheur verte d'un silence de repos.
Tapageuse, j'entoure de mystère et de mes bras les souvenirs frappants ou gênants. J'enroule dans ma main des voyelles émiettées et j'inspire les odeurs voisines de deux peaux.
Dans la sciure des mots volée, je plonge mes bras et en resors brillante. Toute pailletée de sons, je secoue les voyelless dans la besace. Elles jouent un air simplet et de fatigue. Je les nourris de consonnes et laisse les syllabes faire leur cirque jusque sur mes papilles.
Un goût de langué sucrée réunit les saveurs aimées en des adjectifss taquins. La beauté rase les mûrs échanges pour leurs âges.

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