Ployer les sens
Le tilleul froissé par le vent, j’ai à ma peau des bouffées de fraicheur qui me saisissent et m’enveloppent comme un bras long et ferme. A des pétales duveteux, ma voix tremble des intensités. Mentir du sang qui pousse ses globes dans un devenir veineux. Chut, le souffle au soir de bouche à bouche narre l'indicible. La montée capillaire du ressenti dans les parois de mon être entame le verre. Tout est si bleu à nos rires. Je palpite profonde dans ce regard grandissant.