La grue rouge

La grue rouge dans la tête, je sens la chaleur dont la taille est si grande. Si tu savais...
Elle ensale ma peau de ses points de rousseur. Si seulement...
Je t'aime, tu m'aimes, on sème...
Si, entre tous les points, le fil de la tendresse venait relier ma peau au senti. J'aurais la toile pour peau. Je ne suis pas désolée, non.
Pas de cigale, pas de criquet pour assourdir la grande chaleur. Des pépiements qui époumonent les petits oisillons. et quand la brise frise le haut des herbes hautes, c'est du chaud encore qui souffle au visage. D'aigreur non plus je n'ai. C'est la tristesse qui alourdit mon cœur et ralentit mes jours. comme la chaleur qui engonce et qui, j'ai beau la prendre par la taille, m'échappe et pourtant imprègne tout tout autour. Les fleurs roses des lauriers trompent l'œil qui les caresse du voir.
Les voilà, devant toi. Les récoltes de ce bout de temps qui flirte avec l'été et le mieux être.
Une hirondelle file dans le gros de la menace orageuse. Elle va peut être tirer la goutte qui délivrera toutes les autres qui se précipiteront dans cette terre éclaircie par la sécheresse. Déjà la lumière devient laiteuse.
Combien de routes à traverser, combien de rivières à pleurer.
Et le ciel libère un vrombissement qui sonne comme un avant-goût de tonnerre. un avion qui laisse des remous de vent frais derrière lui. Il fend le ciel et, non, pas de comparaison.
J'y peux rien.

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