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Affichage des articles du janvier, 2010
Je te tiendrai la main. Dans le silence blanc, quand le froid borde nos bouches de brume, je te tiendrai la main...

Quand bruisse la nuit

Pincer son passé pour ne pas rêver. Glisser dans les froufrous du vent comme on entre une jambe dans les bras du froid. Comme un brin d'herbe entre les pouces siffle les beaux jours, manquer de vocabulaire pour dire juste. Nos doigts en regards croisés qui soupirent quand le voile est caresse sur nos trop tendres chairs. Choir en un son quand bruisse la nuit en traces blanches. J'ai peuplé ta voix de mes silences.

L'esprit pourtant

Des gouttes de lumière en rondes couleurs et l'esprit du vent, ... l'esprit... pourtant...

Longtemps à me désouvenir de toi

Etoiler tes yeux d'argent. Saisir la courbe de ton sourire. Prendre l'air à bras le corps, te le tendre dans un geste complet. Le bruit de caillou du bombec contre les dents. Ballotter l'eau et éteindre le temps dans le même instant que la lumière. Tirer le fil du soleil, doucement mais fermement et le pendre entre deux immeubles. Globuler orange dans le blanc des veines par la lumière en transparence. Claquer du bois sur le parquet et qu'éclatent les oreilles dans le bruit-là. Bruissement ensuite comme tes vêtements qui glissent. Il me reste longtemps à me désouvenir de toi.

Dégouliner

Un accent, un son dérapant, un ton plus haut, une diction plus hachurée, quelque chose dans la voix, un frémissement, des aigües pas franches, des questions grimpantes et irrigantes, tout ça envahit l'oreille et perce le coeur d'une longueur monochrome, une longueur en forme d'écharde XL, une écharde déjà rouge dégoulinante. Eclaté le sac à larmes - elles sortent en ribambelles, encouragées sur leur parcours par les soucis ambiants et le gris baignant. Pas de point s'il n'est de chute.

Nos initiales en T

Tu aurais dû plier les i en t. Tu n'aurais pas dû bouger. De bouder ton coeur s'est arrêté. J'ai brodé nos initiales hantées.

Sensuel chuchotement

Des bas de fille lâchés en blonds baisers salés à la fin d'une phrase, au coin d'une strophe. Des gouttes de notes venues trembler légères au nid de l'oreille. ... comme un vent dans une bouche se transforme en chuchotement... Des effleurements de peaux, douces et tendres, froissés entre les matières à la lèvre d'une gêne en sourire. Des compositions de silence goûtées avec les sens essuyés de mélopées. ... pour tendre vers l'infinitude d'un son en soi, d'un senti pulpeux et duveteux...

Petite...

Les cheveux se lassent d'être tressés, ils pendent. J'ai des accents de vie dans les plis des envies qui cèdent de plier. Petite cigarette greffée aux doigts, pour ne pas sentir l'absence d'une petite main sur la pomme. Petite phrase qui retourne le sentiment d'être revécue à travers le temps, celui de la pomme. Petite pointe au coeur qui crève de ne sortir. Petite pensée grillée croquée au coin d'un bec. Petite fleur en bouton qui crève de ne sortir. Petite braise à la peau pour que brûle ma paume. Petite amie comme fille cueillie par le coeur. Petite envie qui ronge, qui crève de ne sortir.

Quitter le vert

Quitter le vert, le lâcher comme une main en public. Briller par son absence. Privée d'unité, se plier au temps. Se courber encore, être rose eau. Comme ta peau quand elle se tait.

Et ce ce blanc dessous

J'ai cherché les prénoms du café et j'ai coquillé les étoffes d'émotions. Et ce silence, et ce silence... si intérieur. J'ai croisé aussi le mutin de l'oeil, il m'a donné la main, nous avons marché sur les dalles des rires. Je suis pavée, je suis juste lacet, route autour de ton pas et je serpente les oublis. Il manque des fleurs aux regards de mes sourires. Alors ils s'éteignent, ils sont ternes, pâlis, blêmes, manquent de sang, de jus. Je ne les essaie plus, je sais qu'ils ne sont plus à ma taille. Je glisse le pied dans l'écriture mais la porte claque, rien ne la retient. Moi non plus. Brûlure de l'oeil à tous les étages. Je croise des lettres oubliées et toujours ce même désamour dans la saveur amère des baisers matinaux. Plier l'oubli en tout petit. Etaler les matières pour que les couleurs couvrent le réel d'étendues sonores décalées. Comme un éclat détaché de la mosaïque du temps. Et ce blanc dessous qui ment tout.

Que les ombelles rayonnent

Fermer les miroirs, coucher les gratte-ciels. Que les ombelles rayonnent...

je ne connais même pas son prénom...

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Hiatus

J'ai cerclé le temps de pierres. Les prénomss ont voilé la roue de l'immuable. J'ai beau floutté les sens et les couleurs, je te rencontre à la dérobée de chaque jour, au détour, au contour, autour d'un mot, d'un regard, d'un instant, d'une rend-contre. Tu me manques infiniment. Plus que ne saurais dire, mesurer, tenir. Je n'ai pas de regard, de peau dont me souvenir. Tous les possibles me manquent, alors je voudrais pouvoir les inventer tous, tous les provoquer. C'est comme un staccato qui tend vers la fusion, vers le lien, vers un rythme dés-heurté. J'étreinds l'air de toutes mes forces et je ne sens toujours pas rien. Je voudrais la paix du vide, de l'absence et du creux. Celle d'avant que je sache contenir, te tenir en moi, présente en ma chair et si remplissant mon coeur, mon être. Je ne te pleurerai jamais. Jamais assez. Tu resteras un espoir parce que jamais accomplie.

Qu'as-tu fait, café...

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Des écailles aux doigts

Est-ce qu'il est un mot pour le dire? J'ai des pelures aux yeux sous les oignons de mes pleurs. Des écailles aux doigts là où on ne me touche pas. J'ai des pensées tendues comme des bras, vides. L'encre a beau tracer, elle ne laisse pas l'empreinte. Elle boucle à la sortie d'une lettre la vacuité d'un sens. Je devine, tout juste, au loin, des prémices où les grains de peau et de sable s'emmêlent dans une danse marine et venteuse. Les lettres m'échappent, je ne peux les rassembler. Je baisse les yeux désormais pour ne pas voir dans un regard ce que je ne peux croiser dans un miroir. Car je ne peux pas. Mais c'est encore trop peu ce peux-là. Il y manque de l'air, de l'errance. Je ne peux plus dire je t'aime. Aujourd'hui j'entends ce non-dire-là. Je ronge toujours mes rages de rouge mais au-dedans...

Des yeux aussi durs que le froid

Il fait un froid ouateux, un froid silencieux. Le bleu des lampadaires pointille ce mensonge de ciel. Même la neige a trop froid pour tomber. Je laisse. En poignées, les lettres dégurgitent des mots hésitants. Il fait jour sans lueur. On a oublié d'allumer les couleurs, leurs lumières sont comme éteintes. Le froid sculpte les mouvements. Il n'y a plus de gens. J'ébouriffe les regards de mes bleu et de mes dé-formes. Pas de chair hors les matières, juste des yeux aussi durs que le froid. Je ne croise qu'eux au travers de regards lancés amicalement. Je n'ai plus de mots pour dire le froid et ses blocs. Il faut au moins du Johnny Cash pour les bousculer et les faire changer de point de gravité. Je chute de là dand le silence d'avant les mots, m'y enfonce. De sons sussurés en nuances de bruits jusqu'aux respirations retenues et la nuit des choses. J'ai, aux regards, tes gestes, tes effleurements, et je me dis que ma peau n'est pas encore muette, tout

Les limbes de l'écriture

Paupières battues en neige, je m'enrobe des chaleurs nocturnes aux reflets "mort dorée". Le froid ruse. Dé-rivée, je flotte dans les limbes de l'écriture.

Enfiler la métaphore noire

Je ne cherche plus la compréhension, l'entendement. Le sens file comme une métaphore noire enfilée trop vivement. Je ne veux plus dire ou être entendue. J'aimerais juste toucher du doigt la beauté des choses. Pouvoir embrasser du regard toutes les beautés présentes et les sentir vibrer en motss et profondes vagues...
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Reflets, Mireille Robert

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Nu de Mireille Robert

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http://www.misouro.com/

Les pâleurs désincarnées des étoiles

J'ai rassemblé des bouts de toi à l'aurore de mes doigts... En articulant des maux de nous, j'ai ployé les souvenirs dans un mouvement souple et tenu... En écartant les draps de mes bras, je me suis étoilée de barres en fils et j'ai senti le long d'une demi-lune le froissement du coton. En t'écoutant, j'oubliais que je vivais et que les étoiles de souffrance qui blanchissaient mon corps de leurs pâleurs déincarnées étaient déjà mortes à tes voeux. Le ciel de nos corps est si couvert... Je t'ai tant mal aimé...

Sans l'ombre d'un doute...

http://photopaon.blogspot.com/2009/10/dialogue-avec-une-ombre.html#comment-form

Sans l'ombre d'un doute...

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Bô 2ô1ô

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tout ça me tourmante

j'ai croisé tes yeux dans le "regarde" de l'autre j'ai croisé ton chemin en bousculant l'ordre du temps j'ai croisé les doit de tous ceux dont les larmes ont été mes lois j'ai croisé le fil sur le noeud de la trame tissée par nos vies enlacées j'ai croisé du bois en calvaire j'ai croisé du toi tout ça me tourmante, tout ça me tourmante, tout ça me tourmante un peu...