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Affichage des articles du septembre, 2010

La la li

A une poignée de virages, il y a la chaîne de tes regards. Je suis née là, à l'ourlet du ciel. Quand ton oeil plie les hécatombes.

Signe particulier

Drapées de ciel, les électriques enchantent. A la roue écartée, la passerelle reconnaissante. Sur sa branche, l'éperdu échange ses gammes. J'ai ta profondeur pour signe particulier.

Demain sera toujours demain

Des bulles de ciel éclatent leurs lumières sur ce matin gémissant. Les silhouettes des lettres projettent des sens dans le gris opaque de la nuit. Le silence siffle puissamment à mes oreilles. Tiré, le rideau du matin ne cesse de retomber sur des bouts de nuits. Il dévoile des formes mais retient leurs ombres, c'est juste l'aube. Le jour timide débute sa vie. La fraîcheur dénonce ces jours qui se serraient les coudes et nous tenaient encore chaud. Mon haleine bientôt sera physique. tout comme la solitude. Il perle du temps. Les matières encore dociles se plient ou se froissent. Demain sera toujours demain.

La fraîcheur est un mensonge

Aux fagots de ta peau, croiser les doigts et les regards. Un ruban de soie sort de ta chaude parole quand elle adresse adroite ses mélodies à nos écoutes. Le soleil fixe encore de ses derniers rayons brûlants sur les grains de nos peaux. La fraîcheur est un mensonge auquel je ne veux pas croire. Les sons enlacés ravivent les braises de mes joies.

Les toiles se tissent

Brodée de vent, la chemise de la nuit a des jours. Humecté, le temps d'un baiser frémit sous la bise. Le guide dérange, ment. Le soleil à l'une dit vert et les toiles se tissent.

Au bord des bruits

A l'entrée du rêve papillonnent les jaunes jusque dans les regards torves des souvenirs. L'aube se tient muette dans encoignure. Des mains, elle palpe l'épaisseur du silence. Des joies encolombées à la vitre embuée par nos inspirations grisent ses esprits. A tâtons, les murs avancent dans le sifflement des oreilles. Ils se cassent, se courbent puis dégoulinent en guimauve. A sa chaleur, je reconnais ma nuit. Dans ses bras je m'enroule. Elle me retient au bord des bruits. Je remplis des blancs jusqu'à demain.

Puiser à l'eau de l'âme

Lancer les joies vers le bruit, qu'elles éclatent en soleils de silence. Tendre la joue à ta main, toucher du doigt la caresse. Rendre ses bouffées de vie à l'auteur. Et puiser à l'eau de l''âme cette qualité d'être que tu m'as donnée. Composer des morceaux de rires avec les chutes de larmes et jongler avec le temps pour les toujours et les sourires. J'ai ta voix à toutes les chansons et les mots dégoulinent de sons et de sens. Dans les paysages nichés dans les gouttes de pluie, tu marches et je vis. Il pleut des moments de grâce et j'arque le ciel dans les bulles des flaques où tu rayonnes aussi. Tactile tu tisses à nos peaux de chauds échanges. Que de joies à nos rires au goût sucré !

Paysages chiffonnés

Je lace les instants laissés salis et sans vie. Le bout de la nuit hésite. Enveloppé dans les bras de l'aube, le jour a froid, presque. Je trace les lignes entre les points que la beauté sème. Perle le temps au profil courageux. L'été finit de ranger ses frusques, la pomme va tomber. Et les draps du matin, chauds et chiffonnés, dessinent les paysages aimés.

Aux plis de mes yeux

Parsemé d'éclats de nuit, le ciel va confondant. Des étoiles de peau au croisement des jambes floutent des joies imparfaites. Rencontré l'homme rectangle s'isole. A la soie de ta chaleur, j'inspire des h. Je coulisse des secondes aux gammes incolores. J'abmire et rêve. Au fruité de nos mains, l'insolence d'un sourire. Susurre encore des frissons par fumées brodées de larmes. La gente s'ébruite, une solaire altitude grave des cristaux aux plis de mes yeux. Je t'en veux.

Un air de drame

Deux trois traces de bleu comme des pièces de puzzle masquent le fond gris du ciel. Je laisse l'air me parfumer d'oubli en m'enserrant dans quatre rayons et un courant. L'été ne nous aime plus ici, il ne fait plus que le minimum et laisse passer l'air partout. Les pommes de la moisson sont tombées et les quetsches se battent entre elles pour être cueillies les premières. Mais ce goût de septembre a des relents tendres et cendrés, il gonfle ses manches et balaie les feuilles de ses grands airs. Bientôt elles cèderont sous ce souffle dans leurs nuques.

Poids de soi

Grésillent les dahlias à la nuit et pleure le cerisier à la bruine. Tu saisis le son, un si lent sifflement. Au parfum des pois de senteur, la peau ponctuée vibre. Fragile, aérée, il se baisse et donne à aimer les transparences de sa chair. Tu souris, le sais. Ainsi l'an file. Aux lèvres sèches de l'été, les carreaux pleurent. Murmure de l'eau verticale qui trompe l'humide profondeur onctueuse du voile. Petit poids de soie tendre corrige les couleurs. Et lasse l'eau tonne...

Prise à l'ombre des fleurs

Les parfums blonds des silences écarlates ravalent leurs grilles. Les flammes tendues rayent les nuits. Sous la peau, ce froissement virulent perce. Je trace des lignes de douleur sur une partition d'un jaune salé. Les phalanges croisées et pliées courbent les esprits à mes lèvres. Prise à l'ombre des fleurs, je croise les couleurs. Au soleil revêche, le murmure ne ment plus très bien. Aux jours passants esseulés qui peuplent mes maux, les matières rondes simulent des formes.