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Affichage des articles du février, 2020

Ce bas lancé

Balancer les pétales blancs de coups de hanches, les deux tiges emballées de tulle vert, je plie sans casser. Ça fleure bon le printemps. La mer vient se casser sur ma poitrine et délivre des éclats de coquillages sur le gris des rocs couverts d’écume. Le vent est gai et mutin, il fait frissonner la peau de l’île. L’herbe gracieuse forme des coussinets aux lapins.

Mal armée

Bâtir des lisières aux franges des jours. Tresser le temps incertain. Que se dresse l’âme frêle sur les matins mal endormis. Il est des gris moirés, j’accuse le silence comme on le fait du coup. Mêler les bris de voix dans le sable étale pour que le sel marin y accroche son écume. Et trembler comme le feuillage assoupi sous la respiration. Larmer le temps pour qu’il porte à bout de bras les tas de tristesses.