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Affichage des articles du septembre, 2011

Goûter

Aux yeux couleur de jade un éclat de chair trouble la matière. A la pulpe du corps, la rondeur du fruit tendu décline les sensations estompées. En gradé le sein touche à la volupté quand il désigne en pointant la source de son émoi. Circulaires approches du touché. Le tenté déglutit puis goûte.

La butée de l'eau

Chute de glands et de noisettes à mes pieds emiettés. Les projectiles rebondissent sur le tronc où j'allonge ma vie le temps d'un repos. L'arrondi tremble sous la vibrance de l'air. Pas de peau mais des particules chaleureuses qui se cognent mollement à mon corps. Le jour a sorti sa belle toilette. Il me met du sambon sur l'intérieur des poignées et c'est comme la délivrance d'un féminin secret. Voile élevé et doux qui nimbe les non-dits. Ma peau est morte de n'être plus sentie. Elle tremblote à peine et personne. Padam, padam, padam: voix profonde jusqu'à la butée de l'eau raye l'ouie. Les rainures du temps n'inspirent pas de goûteuses plissures au visage tendu vers le vent. Brin d'r, brin de t, le temps des brins orne les virages de l'année et je pousse des soupirs qui s'accumulent en piliers qui soutiennent le ciel d'où ne s'échappent pas encore les volées de feuilles orangées. Passe le soleil comme une crème, de la

Glossaire

Quand je pose la tête sur ma main, c'est un sou, une pièce de 5 francs qui brille au cou du passé. Et la voix qui dit a des yeux précieux sous les verres. Je revois ce mot rond et chaud dans ma bouche, comme il crépite d'ignorance. Je serre les lèvres brûlées de silence. Je l'articule et l'entends s'embrasser muet. Des rires l'ornent narquois. Et je sens la flamme rougir mes joues. L'incompréhension se dit "bûche" à 6 ans.

Conter le temps

Quand descendent sur nous les voiles de la nuit c'est comme une peau de soie bleutée qui recouvre les formes et souligne les ombres. Dix vagues vont et reviennent sur la grève et je sens en nous tous ces remous qui nous sculptent du dedans. Échouée sur ces draps de coton, j'entame notre flamme et sonde intensément les vibrations de notre mer. Envoilees, devolees, les silhouettes heurterent la géométrie. Pieusement et jusqu'à l'epuisement nos êtres se vénèrent et se plient. Quantifier le temps te contenant. Comme au son des clochers, on comte dedans les plis des quarts. J'hume en rampant les effluves des heures isolées. Hélas la durée tente la démesure en étirant les aiguilles décadrées. Les spasmes secondent les échelons circulaires. Et je ne compte plus le temps passé sans toi.

Hors temps

Plongée dans le sans, je contemple la forme goutteuse du son. Figée dans l'absence de la durée, le froid des âmes me sculpte. La quantité de la voix sonde le temps.

Le double sens

Comme des bonbons acidulés, je faisais jouer les cailloux des mots contre mes dents et sur ma langue. Les lumières crues ont la chance de l'être. Une chaise orange entre deux blanches trouble la partition. Et les bonbons avalés avilissent les soupes de sons où les lettres nagent l'une après l'autre. En file italienne, elles se faufilent entre les signifiances. Les cheveux lissent, la peau lisse, tout pour que tu pâs-lisses . Lisons séparément le pas-sage par lequel les pâtes lettrées dévalent. Tu vois, manger c'est dur, c'est comme le sens, double.

Salves de lettres

La rue donne des miroirs au soleil. Décharnées, les ombres d'un doute poussent devant elles à l'erreur. L'heure de l'errance est rapidement advenue. Et tu joues, ris, dans ta fraîche insouciance. Je donne deux mains à qui les prend par la taille. Tu mures et mures des silences trahis. Lavis et aplats se posent sur les parois de ton heure. Je tire sur ton bras dénudé des salves de lettres.

Longer le lointain

Un film de tendresse sur les lettres baise l'ailleurs. Le lointain longe les devenir. A l'arbre brisé s'ébruitent les lents échanges cachés sur les mots. Surgis de nous, les moux silences des mouettes incarnent l'espace électrique où tendre de coeur à coeur les bras esquissés. La voix a tu la peau mal lissée sur le tambour.

Retenir les voyelles

Peu de tant. Ou prou de temps. La déserrance se cramponne , j'en aurais mal dedans. Envol de voyelles à ton visage. Elles dansent, tournent, allument tes yeux, illuminent ton sourire. Dans mon poing fermé je les sens glisser et couler entre mes doigts. Je ne les retiendrai pas. Que l'on sonne ma fin, pour que la découverte du silence bleu se pose sur ma peau. Que la douleur dans mon sein me harponne pour que le fluide soit sang. Et que mes mains battent mon coeur une mélopée rapée . Les sacs à larmes sont à nouveau pleins dans les poches de mes yeux. Pas de plainte, juste arrêter autant.

Les livres ensembles

Parure de nuit oliveuse liée aux ellipses de temps creusées dans le coton. Aux barres des chaises, des haches s'élèvent. Une femme sans non s'élance contre le jour. La joue lissée livre la perle. Le lin s'étend bleu à la pulpe de nos doigts giflés. Peu de rues nuisent aux lits, volent aux ailes du tant. Les lèvres en cendres ivres lapent les sanglots. Les livres ensembles délivrent la paix des sans clos.

"Les femmes vivent dans des bulles"

Je pose des mots comme des galets sur ta peau. Ronds et chauds ils tracent le chemin de mes mains. Placer le rire dans le coeur du corps. Soulever l'angle du temps pour voir ses dessous de bon sens. Plier la mine froissée et la ranger au fond d'une mémoire. "Les femmes vivent dans des bulles."

Flétrir les gestes

L'antenne perchée sur le dos des choses imite les cigognes en partance. L'humidité tire le temps vers le bas et j'attire des soupçons de désir aveuglés dans jusque dans le marais de mes pensées. La moindre idée s'y enfonce, s'y embourbe. Lourd est l'esprit sur mes épaules qui fissure les sentis. Une paupière engloutit un oeil passé. L'autre papillonne en quête de sens. La fatigue flétrit les gestes.

Les tentures de tes retards

Les écailles des sons s'effilochent au fil de l'o . A la lisière de nos mains tu brodes des étincelles. Et quand nos doigts s'emmêlent c'est le feu qui s'allume. Cri du jour muet quand le bleu se mue en gris. J'attise le vert d'eau à la flamme où flottent les senteurs de cèdres. Un pli de peau sur ton corps durci brise la ligne de ton bras. Des bulles s'agglutinent à l'échancrure de tes regards. Quand des boules de vide m'engloutissent dans les tentures de tes retards. L'alarme salée lisse les joues plus pâles que les lunes. Reviens mon âme, lourd est le creux.

La surface escarpée des choses

Tracé de draps serrés contre le corps. La corde lisse les instants bouleversés. Tache séchée d'un nid. Tu me troubles le devenir en jetant des mots paisibles aux poissons qui bullent . Lampes dressées, la lumière est au garde à vous. Je trouve ton temps troué à traîner comme un vieux viet ment. La surface escarpée des choses se défait fluide au grain de nos peaux prêtées.

Parcelle de sentier

Espace tu d'une peau qui s'étale et s'entend comme une nappe d'eau chevauchée par des barques. Temps révolu qui opère des retours à ma présence, à mon être. Évanescentes , les volutes envahissent l'air et les parfums qu'elles dessinent s'agrippent à la durée comme des désespérés. Le coeur engorgé, je ne garde que la tristesse des anciens, des passés. Chaque bouchée cerise se découpe dans le creux de mes lèvres. Pas de chant, il est parti sur d'autres peaux. L'interdit souffle sur les lampions qui éclairent encore une parcelle du sentier. Celle où le pied douloureux peine. Celle où la peine douloureuse piétine. Je turlupine les pensées qui t'assaillent.

Craquer la pomme

La bonté du jour éclaire le "va". Il flotte à l'r courant. Des doigts frottent les feuilles et mouve-mentent les devenir. Les futées déclinent des gammes chaudes trahissant les verts qui durent comme une chaleur empoussiérée de coups de vent. Les peaux qui se fréquentent flirtent avec la douceur. Il fait meilleur temps pour s'aimer et recoller des brisures. Le bois craque sous les pas et je croque la jeune pomme.

Pour un nom

Les lavis de silence coulent bleu glacial. J'ai roué de baisers le matin brumeux. Je palpite le soleil sur les peaux. Les traits gonflés, les très tirés, dessinent des ridules sous les yeux. Point de croix. Sur la côte de la mort ère mon esprit dans les sons plaintifs d'une cornemuse. Il y a 20 temps ou plus entre ces 2 silences. Et je revois pleurer le ciel pour un oui, pour un nom.

Les plaies rangées

J'ai rouvert les plaies rangées entre deux souvenirs. Fermé la porte qui veut les deviner. Plisser les yeux de plis plats. Ôter les larmes nichées dans le rouge de l'oeil. Éponger le geste du soleil caché. Éteindre celles du globe. Et dire des décimales aux conjugaisons malades. L'homélie met les lits des ciels défaits dans les eaux salies des débuts de l'automne. Mains ouvertes je feuillette le passif passé et entre nous à la lettre "a".

Rassembler nos humilités

Les cercles émaillés e nflammés déciment les lettres enfilées en mots. Le sens est en partance. J'avais à l'oreille les accents de ta voix molle. En maillons, ils m'enserraient le coeur, le comprimaient. Ensavonnée de silence, j'ai sauté des pages. Toutes les courbes tombent sur moi. Des flocons de coton s'emmêlent dans les herbes hautes jaunies. La fraîcheur des jours grise les ciels pris de vertiges. Un frôlement aimante des larmes: la douceur trahit la caresse. Les fruits délaissés ternissent mes regards. Plus de blanc, plus de franches couleurs, il n'y aura plus l'été d'aimer entre nous. Tu auras beau tracer des pointillés autour de notre devenir, les pensées fleuriront les décombres de tes découpes. Froissée, mal pliée, je serai toute chiffonnée comme un napperon de papier. Sur le quai de départ, une vaporeuse brume rassemble nos humilités. Des bottines arpentent le soleil taiseux. Le temps est dépassé. Toutes signifiances dehors, je me suis

L'alphabet du trop

Pas céder, cédiller les devenir et remiser les sous-venir. Le cœur fondu, flatter les silences tendus comme des grands draps blancs sous les tilleuls. La lumière ocre les vers des feuillages des cahiers. La voix gonflée de pelures, j'entends la plainte qui sourd sous ma peau. Le flamenco frappé par mon cœur donne des allures fières à tes mots disséminés. Dis "sème" et plonge les racines de ton senti dans la canne du ç. Auréole déconfite du voile lumineux dans lequel tu te fonds. Passer des "céder" au cou. Passé décédé beaucoup à l'alphabet du trop.

Croix

Sur le soi, il y a l'air. Pas de poing mousse. Juste des gestes d'affection reprisés, rapiécés, mal recousus. Justification de l'essence à gauche, au niveau du coeur. Le déboîtement des hanches pour poser en égale liberté les tailles mesurées.

Les pois des jours

L’évanescence de ton regard avoue la ville éveillée et la mer d'absence lèche mes plaire. Ton indifférence a la couleur chinoise d'une boule de lumière déchiffrée. Déchirer en longs lambeaux la silhouette amère du lendemain jamais parvenu. L'aigre heure trace des larmes au clocher. Je voudrais soulever à toi l'ampleur d'esprit qui plie sous les pois des jours.

A la surface

Tourner la page comme on tourne la tête. Comme dévissé de soi, l'écrou décentré décroche les étoiles bleues maintenues au ciel par des guirlandes inespérantes. Je sais si ta main détache les caresses du ciel. Tendre "s" qui vient donner sens aux cueillettes spatiales. Je déboucle les langueurs de septembre qui dans leur lenteur dessinent des arabesques délurées qui flottent évanescentes dans la délicatesse de la nuit. Elle veut tout et l'ensemble des sentiers qui découpent les ciels transpercés. Si elle empoigne les secondes jetées hors du monde, la durée est ton autre même. Si loin, si bas, l'espace nocturne s'évanouit dans ta main qui le maintient au cœur du superflus de l'amour. Non n'essaie pas de prendre les cieux à cœur, éteins les feux arrières des soleils.

Faite pour l'autre

Des lactées délicieuses dévalent les buttes et balbutient dans des bulles emboîtées des tiroirs de sens. Le voile glisse sur le silence et sa peau crépite de frissons. Lascive, la silhouette danse des s sur les draps et dans les corps. Les placards claquent leurs portes muettes sur des glissements de matières. Dénudé de sens, les tiroirs sont sans fond et je file féline. Fée de l'un pour l'hôte.

L'eau coupée

Embusqué, le temps démesuré s'allonge nu. Les aimés s’arque-boutent sur de grandes toiles d'amour. Les armures de toiles brûlent dans le vent. Les arts, murs d'étoiles, brûlent en levant. Le voile vétuste flotte à nos regards. La folle vêtue flotta nos égards. Je sous-tiens ton bras dans l'écriture du jour. Je souviens ton drap dans les grisures du jour. Tu occupes de ton silence l'espace. De mon silence laid passe l'eau coupée.

A peine une phrase

Des més-anges turlupinent et arrosent le "ne" dans la gorge. La négation n'écoute. La frilosité du soleil, le vent dans la nuque, des frissons arpentent les peaux. Et le temps comme un récipient. Vidée de sens, je suis la somme des questions qui me mène à la mine même. La manne c'est deux ou trois lettres combinées, un mot ou deux, à peine une phrase.

La légèreté

La finette négligée s'étale nonchalante. Les oreillers en boules sont gorgés de rêves. Ma peau porte l'odeur de la nuit. Le jour cavale disent les sons mécaniques. A la fleur de ma joue un silence oblige le soupir. La légèreté des choses n'est pas venue aujourd'hui.

Le temps qui fait

Chicaner les explosions verbales.Qu'une ribambelle de coups de vent porte loin. Déceler le silence soldé.Qu''une ficelle retienne en fagots les heures de nuit de vol. Entendre encore le vent cogner dans le plastique. Alors que des rafales avalent les sons. Dévêtir le temps du faire. Rendre le fier.

Voile

Une voile blottie dans la main de la nuit gonfle ses joues et soupire sur la surface ridée de l'eau. Bavarde de mouvements, l'ombre baille. La ville crucifie de sons les débuts aveugles de ce jour. Le noir dément l'aube tapie dans les bruits. Il est plus tôt que tu ne sais. J'aspire aux baisers du silencieux. Les grisonnances délicates dessinent des toiles de nuit. A presque six heures, le jour ne déplie pas ses jupes albines: qui sait l'aurore dans cette absence de sommeil? Le soleil n'est pas revenu de son tour du globe. Mais la nuit quitte le profond noir pour de délicates violines. Des nappes de nuées sont dressées dans le ciel qui découvre pas à peu les nuances du bleu. Comme une promesse sur laquelle se lève le sombre voile.

Détailler l'abondance

Les sons confus filent le long des tiges au sommet desquelles dodelinent les parasols des ombelles. Le bois flotté fêle les ombres que les parois avalent. Le matin rechigne à se lever et les yeux du sommeil humectés de rêves cherchent la clé qui les fermera. La fraîch-heur plisse le ciel au niveau de l'eau-rizon . Là-bas l'aube l'aube câline des plages imaginaires. L'étau du temps, ce dessert fleuri, les quatorze angles du miroir, la fleur fanée d'un gardénia et les minutes titubent à tâtons . Ton trésor détaille l'abondance. Tu taies le trop.

Au crayon

Casiers de lune dans les courants carrés d'air mêlé. La main tendue plie le miroir en demi-cercle. Le pinceau butte sur des couleurs crues mais menteuses. Le grincement du train sur les rails raccompagnent mes pensées jusqu'ici. La brique cassée, émiettée, couvre et emplit la matière à penser. J'éteins la nuit dans les sifflets. J'incendie mon sommeil de longues langues noires qui écrasent les lourdes rondeurs des moteurs. Je te parle au crayon. De ton silence tu gommes l'intérieur du sens. Pâle pôle du globe aux rayons bleus . Pile déboîtée d'étages en quinconce . Je te serre fort. Tu me sors "faire". Je courbe la mine pincée du faisant. Voile incertain sur les yeux charbon de ta nuit "T".

La voie des sens

Lisser la voix, glisser le pois. Deux senteurs sibyllines s'immiscent et ouvrent la voie des sens. Le temps attendu s'essouffle et j'inspire les rires et les voix. La mine rompue, je trace les souvenirs que nous amplifie le coeur.