Retenir les voyelles
Peu de tant. Ou prou de temps.
La déserrance se cramponne, j'en aurais mal dedans.
Envol de voyelles à ton visage. Elles dansent, tournent, allument tes yeux, illuminent ton sourire. Dans mon poing fermé je les sens glisser et couler entre mes doigts. Je ne les retiendrai pas.
Que l'on sonne ma fin, pour que la découverte du silence bleu se pose sur ma peau.
Que la douleur dans mon sein me harponne pour que le fluide soit sang. Et que mes mains battent mon coeur une mélopée rapée.
Les sacs à larmes sont à nouveau pleins dans les poches de mes yeux.
Pas de plainte, juste arrêter autant.
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