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Affichage des articles du septembre, 2022

Le pot de lumière

Il dansait en rond dans son pot de lumière, sans se soucier  de la pluie qui tombait fort tout autour. Moi qui passais par là, je lui dis: "et toi le joyeux danseur, courras-tu hors de ce mirage jusque sous les arbres profonds ?" Avec bonne humeur, il passa la main sur sa tête, qu'il avait chauve, et se mit à courir sur les parois de ce pot, le visa gai, heureux de sortir de sa routine. Je lui souris et lui, riant au travers, me dit qu'il aimait le rouge et le silence. Je me tus et lui tendis une rose rouge.. Depuis ce jour, mon corps se déplie et s'élance dans la candeur d'un silence partagé en arabesques longues et trace de jour en jour les lettres qui nous lient autour de mots miroirs. Mes yeux plongés dans les siens, je virevolte et danse avec pour partenaire ce danseur sans nom et sans âge, qui sans moufter m'a rejointe à l'orée d'une forêt pour y danser une vie qui s'éloigne de la routine honnie. Nos mains se prennent parfois et le cœur n

Les éclats de terre

Les cheveux emmêlés dans tes doigts, je regarde dans la profondeur de tes yeux. Il est plus tôt que tu ne penses. L'oreille assourdie par le coussin, je vole avec toi. Quelques minutes sur la nuit.  La journée harassante nous a emmenés jusque dans le ventre des forêts pour y chercher l'ombre et des champignons. Les rayons obliques dans la verticalité des troncs traçaient des tirets diagonaux sur ton visage. La lumière caressait ainsi ta joue avec la tendresse chaude des après-midis de fin d'été. Nous nous perdions entre les hauts arbres anonymes. Le regard et la tête penchés, nous cherchions de l'œil à dénicher ici un cèpe, là un bolet. La tête me tournait à force de ne plus avoir de repère fixe. j'entendais bruisser des pas dans les premières feuilles tombées. Les tiens, tantôt tout proches, tantôt plus éloignés. Le geai avait chanté à notre arrivée, depuis un silence soupçonneux régnait. La respiration sèche de la terre sous le poid des pieds s'élevait en pous