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Affichage des articles du novembre, 2009

Battre et carte

Le cliquetis du son butte sur mon coeur. Je heurte les parfums de la nuit dans le bruissement des étoffes. Et je laisse mes paupières battre des mains dans leurs dessous. Le poids des pas glisse dans le plafond gémissant. Déployer les doigts et le tendre.

Et il faut que le coeur mente

Le cortège des minutes embourbé dans le bleu d'une nuit finissante traîne le temps. Le fil de la langue s'est enroulé. Ligotée, elle n'articule plus les syllabes des jours. comme un marteau, elle tape mais toujjours la même note. Les rêves enlacent les souvenirs et redessinent des courbes. Le vent frippe les feuilles et la nuit tend les lèvres à un ciel rosissant. Revisiter la vie et sa violence. Choisir le silence et l'absence contre qui se serrer fort et avec qui retrouver l'harmonie, cette fleur de l'intérieur qui dépérit faute de lumière. Souillée par les voix et écrasée par les embrassés, n'avoir plus à être. Le concret n'entre pas. Le désir gomme la gymnastique. Et il faut que le coeur mente. Elle voulait partir pour les mauvaises raisons qu'elle avait faites siennes.
http://www.youtube.com/watch?v=f2Qv0hG7bcg
Laver les larmes. J'attrape d'une main le rayon qui entre et j'y accroche mon coeur le temps d'un sourire. J'y perds mes attentes, la lumière est tordue d'être impatiente. Elle violente les parois et affabule un autre mois. L'oubli peu à peu détache les peaux sèches des souvenirs.
Balancer, jeter, peser. J'essaie d'attraper les infinis. Ils sont fuyants.
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Quand la couleur de l'ombre s'estompe, on passe du noir au blanc en passant par toutes sortes de gris. Et dans le deuil ? Quand l'ombre de la personne disparait, il reste une trace inquantifiable que l'on appelle l'absence ou le manque. Elle est constituée en fait d'une ribambelle de souvenirs très vivants qui vient s'enrouler autour de notre coeur pour le serrer. Etrange détour que prend la langue qui désigne du "restant" par de l'inconsistant voire de l'inexistant. Ne dit-on pas l'absent pour parler de celui qui en un sens nous est bien présent puisque l'on est en train de parler de lui. Christian Bobin, tout au long de son oeuvre, pousse le langage et ses travers jusqu'au bout du sens, jusqu'au sens ultime sans pour autant faire de contre-sens. Christian Bobin nous conduit à rebours de nos habitudes de langues pour y traduire ces signaux que l'on ne sait pas toujours bien interpréter. L'Enchantement simple (Collec
"Il n'y a jamais de fin à Paris et le souvenir qu'en gardent tous ceux qui y ont vécu diffère d'une personne à l'autre. (...) Paris valait toujours la peine, et vous receviez toujours quelque chose en retour de ce que vous lui donniez." Ernest Hemingway, Paris est une fête/ A moveable Feast , 1960.

Que Paris...

Tracer, suivre les larmes. Où elles mènent car je ne connais rien. J'entends les bruits des cafés, je lis les noms des boutiques et parfois une forêt de buildings, une fausse liberté, une allée en île me reviennent, fluides:pour vivre à Paris, il faut vivre grandement, ne pas avoir à fréquenter trop longtemps toujours ses couloirs. Que Paris s'épanouisse dans le regard...

Lèvres meurtries

Pour plier les émois, j'ai pris les angles dans le coeur. Engrillées, les statues ternissent. Placer à chaque doigt son sonn pour que dans l'harmonie des mots survienne celle du bruit. Lèvres séchées, brûlésn écorchées, gercées. Lèvres meurtries. La meau est muette et oublie sa douceur. il faut alors que le froid amène une main à frotter un bras. Je sais alors qu'il n'y a que moi. Tu manques. Le manque est camouflé, il a des faux airs. Et le tu-toi ment. Vrai-deur.
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Les feuilles du temps

Blottir les heures contre les feuilles du temps. Deviné, le jour dans les bleu. J'ai caressé de soie les couleurs dans un mensonge d'eau. Aucun espace en m'emmènera. Je creuse les sentences à pleines mains et j'acidule l'air des riens. Si petites bouches que la chronologie traverse. Envoiler les gestes d'espérance. Six petites ébauches, ébahies et gauches, ne croisent que les flèches transies. Je fais claquer les toiles dans la bouche du vent. Il est nuit et je pense à celles-ci. Où je devinais la blondeur dans la candeur des bières. Où la vie, c'était le froid de l'eau qui gronde contre la coque sifflante. Où le rire gorgeait de sons nos échanges linguistiques et de salives. Où je perdais des boucles sur les toits et dans des bras. Où j'avançais dénudée dans les phrases. Où manquer de forêt mentait le sommeil. J'y entends des joies, j'y oublie mes douleurs. "L'important c'est que tu sois là". Plisser les voix de profondeur

19/10/2009

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Morphologie des crépuscules

La nuit entre dans la pièce et les lumières du jour pâlissent en s'assombrissant. Et peu à peu, elles deviennent toutes bleu, les couleurs. Elles mentent des gammes d'inexistence. De plus en plus compactes, elles choisissent les contrastes pour redessiner leurs formes. Jusqu'à avaler gouluement la noirceur et se transformer en masses. La morphologie des crépuscules est difforme. Blasés, les sons bruissent. Sans le doigté de la lumière, ils s'enrobent d'ouate. Sourds à tout ce qui les entoure, ils se savent bientôt épiés et ne sont plus que de génériques bruits. La générosité du temps range les urgences dans la fatigue et les voix sont crues et nues avant d'être tues. Les regards se fuient et se fixent ou se ferment. Tapie dans le noir, derrière une porte, la tendresse attend. Un premier geste.