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Affichage des articles du octobre, 2011

Boucles de lueurs

J'entends les pieds froisser les pas jaunes et ocres. Je tremble du coeur et l'âme baignée de candeur, j'alphabétise. Résilier les souffrances comme des mégots froids. Le rayon de lumière aux multiples facettes allume cette gorge cheminée de feuilles dorées. Plaintives les voix déshabillent les mots en les enchaînant à la boiterie du silence. Les branches alourdies de couleurs se balancent mollement. Abondances de bulles de bien être font pétiller les endroits frémissant. L'odeur est tue dans les douceurs et tendresses de l'air. Une ondée de feuilles mourantes dégringolent les branches de plus en plus noires d'être nues. L'air léger palpite entre les bois et leurs courbes. Un pépiement sous une averse de joies perce le bercement du temps. Octobre invite novembre et le père ramasse les chutes et les glissements pour les poser dans leurs paumes meubles et ouvertes. Je collectionne les nuances et déplace les entièretés d'être d'un vaisseau à

Pêche à la lune

Les paupières finies, les lèvres pointées. Le dessin des os sous la peau décime les prés étendus sur les collines . Cime-hante les mains empoignées. Chat-leurre . Tu butines des sons incertains au sommet de ton nom. J'intestine nos tremblements et j'assimile et plus. Je penche mes souvenirs par-dessus ton épaule et j'aime le jaune qui dore tes yeux . Trois tiges inégales balancent leurs ombres belles. Je me nourris d'écumantes facilités. Les pluies mirent leurs gouttes dans leurs flaques. La pêche à la lune est ouverte. Je dorlote les é-monde-és et j'abandonne à son ressort les tristes vanités du temps. Dirons-nous les prières singulières? Qui mes mentent? Grains de soie dans ta peau vitreuse avant le touché. J'immobilise les images heurtées. Je demande un silence et je l'inaugure de ... Grandes cages de lettres boîtées et vertes. L'inter-dit sème le çons et laitues. La fatigue assassine d'encore les mouvements muets. L'écrit dure.

Flotte, eau

Bout de vent qui jase en creux d'oreille. Lovée contre soi, la chaleur intercal-ine dessine des silences soupirés. Bleu de jus quand le ciel agrume se presse aux coins de tes yeux. Spiritueuse, la devenance éclaire du dedans le corps articulé par ta bouche. Peau de papier sous la paume crisse en peine. L'incrue dé-voile des aisances de douceur où tourne sur elle-même la solitude. Tour-billone et carrè-sse le son, démange l'âme, flotte eau...

Ton pas sera mon non

Les mains engelées glissent sur le papier qui tape contre le vent un rythme énervant. Plus de baisers bonbons à sucer tendrement. Les gris sont trop soutenus, les oreilles m'en seignent. Vole Upté et électrise le temps. Le tant est vie, je crois mes doigts lourds et gonflés en un geste aérien entre mes seins. Je ne veux ni ne peux. Assez-ssin. Pluie de métal me tranche la peau en lamelles. C'est la crainte qui tambourine contre ma peau de bois comme contre une porte. Je délège les gestes. Le poids des pas se heurte au bitume. Je sens encore sur moi les battements de peau-p'hier. Si tu lentalises les choses, ton pas sera mon non.

Dentelles du soir

J'ai perdu, lavis. Et je ne peux plus compter les pois de sans-teur . Frêle, le bourdon de mon coeur mijote des mélopées. Toute emberlificotée dans les dentelles du soir, j'accumule les espoirs dans la pomme. Parmée , elle est-vanescente et j'encoche les crans des sentiments jusqu'à la taille froid-c . J'émonde la planète verte et mande les mots pour qu'à genoux ils sol-licitent ta bien-veillance . Feuille de fougère couvre le voile de la toile enrubannée d'eau. J'ai perdu la vis qui tenait l'écrou de mon esprit. J'aspire aux cascades rochues et aux flots nerveux des ruisseaux qui sifflotent de drôles d'airs entre mes pieds. Lattée, elle planche dessus la vie.

Petits pas de nos caresses

Dérider la lune et un soupir se murmure. Et tu l'as cru. Par déli-catesse, j'ai rogné d'en-vie les chemins de boue et de feuilles. J'abonde dans ton sens. Unique. J'écosse les petits pas de nos caresses.

Pencher vers le bois

Tendre des toiles perlées de bruine contre le tronc malhabile qui me soutient. Mes rites troublants soulèvent le poids du temps. Le verdi penche vers le bois. Les quarts d'heure s'emboîtent.

Larme à mer

Du mauvais côté de l'être, le coeur assis se fend d'une larme à mer. Des boucles de lumière enserrent l'ombre salie de veillées creuses et alanguies. Le silence mordille l'avancée du jour mutin. A chaque doigt qui glisse titube la chair encroisée . Le soleil glacé décime les ombres. Écrasement de devenues virulentes.

Bruine brune

Passer la lame au ventre de la peau. Placide, ta langue a mal à son écrit. Livre tes mots et initie-les en soleil des raies de temps. Ployer sous la chair électrique qui souple double le devenir d'une soie inventive. Et frais, prend le fruit de la bouche. Mordre la paume et vogue vaguer vers la vie. Dis six et range les absences dans l'oubli de soi. Vole vers le vent violent que l'automne brouille. Bruine brune.

Adoption

Je peindrai les océans en rouge baiser. Je tiendrai la main du vent, et les embruns enlaceront nos coeurs. Je ne lis sur tes lèvres qu'en braille. Le monde titube entre nos vies rosissantes . Je ne lâche pas ton devenir, je lui tisse des paysages silencieux et chauds. Langue et longue, elle précipite des airs diluviens où louve et voulue elle adopte mon visage, l'affection.

Facilitude

Limpide toile de gouttes sonores. Simplicité du parcours des couleurs sur les peaux. Je bruissone des frémissements à l'aube de ton regard. Ramassant les mots , je décline l'invitation silencieuse d'une nuit profonde, à tous les cas de figures. Je mur-mûre des bouchées de tous les jus de chaque jour. Sois crème-uscule et love easily.

Lent, qui la défend

Les pages flétries défraîchissent les nudités cryptées. Lent, qui la défend. Criblée d'importance ton identité décharne l'océanique mouvance qui meut mon coeur. Feuille volante dérobe l'humidité âcre des couleurs alimentant les traces du chaud. Veiller ses fièvres et brûler les désirs de paille.

Ent-âme - hante âme

Pan de vie déchêné dans les ocres automneux . Suis au bord de l'oubliance , près de là, dix raisons et j'ent-âme la virevoltude des débutants. Point sonneuse , je délie les clés des ouvr-âges . L'isolement sonne grand, il parle avec l'écho et tous deux, viens, frais et gais nous chavireront les sons de nos coeurs balbutiants. La raie, la mèche, la blondeur et je veux. La pulpe noire est outrageusement mûre de plaisir. Il revient un tant d'ailleurs, la sentitude dit cet instant. Il aurait fallu se désamanter en douceur sans arracher une peau de l'autre. Sanglante inquiétude meurt en solo. Désoublier le deux-venir et fondre pour cette chanson de la langue. Profonditude de l'hérésie perdue dans les ressentis. L'ère est " Sie " et laid résille. La nudité claque, on parle nacktitude . Mon coeur est si néant d'être nu de toi.

Vases communicants: en marge(s)

Envoi / Essai Commence mal : large rature, biffure perfide, pied de nez à l’assurance. Revenir encore – au moins toujours – à l’action Première. Apprendre de ses erreurs dans la frustration d’une existence qui s’étire mais échappe inexorablement à l'entendement laissant le corps et bien souvent l’âme meurtris. La vie immédiate et violente comme un grand COUP qui s’élance des reins vers les côtes. Un seul suffit pour que tout s’échappe et recommence. L’histoire se répète. Son contexte est trompeur. Laisse présager une diversité de situations. Dans la mobilité des êtres et objets, en dépit de leur profonde entropie, rien ne paraît proprement varier. Cette Histoire se déploie dans la lenteur de son universalité : un drame heureux peut-être. De l’essai à la première fois, je me suis essayée à toi. Croyant pouvoir me débarrasser de cette fichue contingence, j’ai cherché en vain, me perdant dans le même temps, une façon de supporter le quotidien. L’amour, impénétrable, sombre et complex

Quand tu souffles

Les peaux tressées dévalent le long des riens. Ces petits plus amidonnés et resentis. Circulent des plumes intimes au seuil de nos êtres. Frêles sons de ta voix, à la fois, quand les mots sont les poids qui lestent nos à vivre. Semblante tremblerie quand tu souffles.

Un, deux, trois soleils

Balader une lèvre fiévreuse dans la courbe. Sentir tes yeux comme une caresse, laisse. Le coeur en voûte, l'âme en grange, je palpite de te respirer. Pouce, je te maintiens sauf. Et je compte les soleils qui vibrent à notre immobile vastitude .

Reset

Palper la profondeur de ta peau qui danse sous mes doigts. Ancrer mon oreille à ta voix. Ranger les rages. Déplier les membres. Tournoyer du dedans. Et vibrer épais et grave. Reset à chaque accent du regard.

Aube-servation

Nos lourdes salives titubent sur le matin. Les odeurs étourdies de la nuit se concentrent un instant. A la rigueur, ris de toi. Je grignote la turbulence de nos échanges de mes grands yeux divagués . Le temps que tes pieds déposent est nourri de nous. J'aube-serve . Les nuées dénouées délibèrent.

Ta main

Deux cordes de lumière amarrées à la nuit, plus rien ne bouge, plus rien ne bruisse. J'ai ta main sur mon épaule.

Monotone

A l'aurore de ton sein, il n'y a plus que la mâlitude pour écho. La main invisible si lente initie les froissements alors que deux jambes tendues et nues découpent l'air en feuilles lisses et transparentes. Mon automne, deux, et toi, trois.

Le sens commun

Le soleil part tard au bord de la route. La morosité des terres galbe l'amour qui frappe triangulaire. Trop lent temps qui divise la nuit en cures de soleil. Les bouteilles brisées percent les plages de préciosité. Le vent court après toi. Tu ne te retournes pas. Et le vent dépité tourne sa langue autour des longs peupliers jaunissants. Et je frémis de toi, car ta peau soulignée de caresses s'étend sur la mienne. Drôle d'indigène, rien ne te gêne, tu remontes le sens commun, comme "un".