Pivoines
J’ai toujours aimé les fleurs. Que ce soit les roses découvertes par hasard près de l’ancienne gare avec Sergio mon amoureux d’alors qui ont servi à égayer la fête scolaire de mes huit ans. Ou les anémones de ma vie d’étudiante. Ou surtout les pivoines roses tendre. Que je ne supportais plus de voir l’été de mes trente-six ans. Oui les pivoines, j’ai mis du temps à réapprendre à les aimer. On me les a offertes à l’occasion de sa disparition puis de mon anniversaire… en juin 2007. Je n’avais aucun goût à les regarder. Rien ne me touchait. Rien ne m’émouvait. J’étais aux abonnées absentes. Il n’y avait plus âme qui vive derrière mes larmes sèches. J’avais perdu mon bébé en devenir… Rien ne comptait plus. Je m’efforçais cependant de remettre de la joie et de la vie dans ces yeux et cette âme. A Sainte-Anne, j’étais allée faire le marché lors d’une sortie autorisée. J’en avais rapporté un énorme bouquet de fleurs, avec des glaïeuls. Je me souviens car je n’aime pas particulièrement les gla