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Affichage des articles du décembre, 2011

Les en-dehors

Incrustée de silences, la nuit brille entre les étoiles. SOn pelage sombre dans l'advenance. Duveteuse, elle clapote les en-dehors. Les ombres des secondes picorent le son de gouttes mesurées. Levées une à une elles tracent des silhouettes sombres aux minutes deseulees.

L'embrun brille

Devenances eau-rayonnées d'une luminosité et de transparence de gouttes. Ta main sur mon avant-bras appelle et tranquilise. En ces temps souffreteux, l'être lance des lignes le long desquelles pousser, grandir, verdir et parfumer. Perdance de raison quand les sentis en bouquets semblent tinter de leur fraîche pâleur. Les yeux clôtures de paupières multiples chaudement saignent des pleurs contre lesquels les joies crépitent des éteints-sels. L'assouplissement des peaux blottit l'élasticité du temps dans la paumé creusée du don de soi. Les fossettes travaillent la chair de sourires quand les sous-pires serpentent les destins croisés. Multitude d'être à l'autre: l'embrun brille.

Opale

Eau pâle, tendre vers l'autre côté de soie. Diluée dans les brisures grisées du ciel, la mer opulente dilapide ses nuances. Elle invente des couleurs sans nom qui vibrent et claquent jusque dans l'écume des silences. La bruine chagrine les vitres de tâches. Le sable crisse dans les plis et sous les pas

La mer tire des fils

Claquées sur les chairs à vif des côtes, les vagues démêlent leurs écumes. Dans l'enchevêtrement de la houle et des courants, la mer tire des fils. Eux pâles sous les grises mines d'un ciel bas à la moustache pleine de nuages. Eaux cinglantes qui fouettent les rochers. Le ciel baisse les paupières sur un jour pas vraiment né.

Mille nuits dans l'horizon bleu

J'immensais le ciel d'un rose rouge âtre où les nuages se consumaient en braise incertaines. Grande heure à courir après la trotteuse tortueuse. Les glas, sons dissous, engourdissent la résonance des ciel. Vire, lente volupté, de bord en bar, et tangue où le ciel bat l'air menu. Dis Mille nuits dans l'horizon bleu.

Le silence de l'hiver

Bras coulé au corps. Lasser l'infime aux articulées. Abreuver de bleu l'inétendu. L'indéfinissable assis sifflote. L'un rit. Goulées de joies et pluiteuses envies d'oh. Alanguies et longées, les chères se tiennent par le coup ou la main. Attendrisseuses elles figurent l'amande et la boucle. L'olivier branchu a la même pâle verdeur quand le printemps va commençant. Il est précieux le silence de l'hiver.

Chair percée

Balourdises étendues au voile de la peau sillonée de devenirs. Et sanguins les êtres s'époumonent et luttent avec le temps tout contre toi. En pointillés, les délimitations de l'âme dévirgulent les tendances stendues d'un toi à l'autre. Espaçant les devenirs, les papiers froissés se frippent, s'effritent et dans le noir de ce nom hurle le temps arrêté. Le coeur débattu divise le ciel sinueux où cheminent les femmes de papier aux noms en gras. Dépoussiéré, le temps gris de cette face de l'espace. Essuyer les façades de leurs impacts et agglutiner les chaleurs dans les à-venirs et avenues de cette cité décharnée et cabossée où caracolent le vent et le gris bras dessus,bras dessous. Et je croise le regard des amants souriants dans les hautes herbes jaunes du présent. C'est le même ciel qui nous découpe la chair percée de souvenirs mais le miroir de l'amour s'est voilé,tu n'y apparais plus.

Désablés...

Désablés, les termes de sans fil de soi décousent les évidences. Et j'halo-cine les silences blancs que perpétue la langue. Habillée d'l, la silhouette débonnaire déambule embrumée. Des bouchées d'oxygènes, j'avalise leur candeur et leurs arômes au dévoilé volume de vos lèvres irisées de rires. Dérider les amples tessitures.

Les plaies du soir

Les jours noirs de décembre quand la nuit dérobe les sourires. Ils ne fondent pas. Ils se dressent raides et lourds, sans piété. Aux accents amers du calendrier la voix ôte la candeur. Il est des jours plus sourds, plus gourds. A nos joues rosies, la chaleur intérieurement de sales attentes. Accroché aux aspérités du paysage. Quelques formes faméliques titubent et les traces ensanglottées du couteau sur la toile enluminant les plaies du soir.

Chevillé au corps

Pluie baroque sur ce jour en partance. Le devenir de la nuit glisse et coulisse le long des draps tièdes. Alimenter le débit des mots là où la anche gratte. Mélanger délicatement les blancs salis du ciel. Illumine tous les regards lents. Perdre la page et la tâche pour mieux la lier. Oublier les dates à célébrer. Et ressentir, le corps chaud comme du pain frais, que le sommeil me rattrappe par la cheville.

Est-il fini, qu'en pensez-vous ?

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Acharnement charnel

Souvenance de ces perles sanguines aux buissons d'hier. La paix diffuse ne se dissipe que là où elle avait percé: ton cœur et son sourire. Le froid trempe de raideur les mouvements cassants éparpillés en mikado sur le dos de nos mains croisées. Je lâche la lisse lueur et me défais de mes fatigues quand les lèvre remontent leurs commissures d'un air mutin. A l'île de l'autre temps, les fruits cocotent sous la poudre du soleil. Un demi-sommeil s'évanouit dans les bras d'une Morphée indisciplinée. Les accents de la somnolance encadrent les voyelles de leurs épaules bronzées. Tiédeur des faux froids intérieurs, je jongle avec ma langue sur quelques consomnes titubées jusqu'à la trace de tes pas. Beng beng claque le fusil. Des vieilles violences reste un acharnement charnel à survivre. Les phrases tressées autour de ta tête te rendent à l'enfant que tu restes.
Tiers Livre et Scriptopolis sont à l'initiative d'un projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d'un autre, à charge pour chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… "Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre." La liste des participants se trouve sur un blog dédié à ce seul usage , tenu à jour, mois après mois, par Brigetoun . http://wanagramme.blog.lemonde.fr/2011/12/02/de-ma-main-sur-ta-joue/

Les vases communicants: Ballade du troisième âge

Que n'ai-je perçu les prémices D'une longue et morne saison, Quand dix jours avant le solstice Je passais décembre aux tisons. Me calfeutrer dans ma maison ? M'interdire tout voisinage ? Non. Rien ne ferme l'horizon, Car vieillir n'est pas un naufrage. On use de tant d'artifices Pour cacher ses cheveux grisons Pour lisser sa peau qui se plisse Il faut se faire une raison. Ce n'est pas une trahison Des os, des muscles de notre âge Lorsque le corps devient prison Car vieillir n'est pas un naufrage. Tant que l'esprit reste complice Tant que l'âme germe, à foisons, D'orgues, d'amours et de délices Tant de bons mots que nous osons Sachons goûter la floraison Que le temps nous offre en partage Pour une vie de pamoison Car vieillir n'est pas un naufrage. Envoi Ami, fi de terminaison ! Aujourd'hui commence un voyage Tu peux ranger tes oraisons : Non. Vieillir n'est pas un naufrage. Wana, né un 11 décembre,10 jours avant le solsti