Les vases communicants: Ballade du troisième âge
Que n'ai-je perçu les prémices
D'une longue et morne saison,
Quand dix jours avant le solstice
Je passais décembre aux tisons.
Me calfeutrer dans ma maison ?
M'interdire tout voisinage ?
Non. Rien ne ferme l'horizon,
Car vieillir n'est pas un naufrage.
On use de tant d'artifices
On use de tant d'artifices
Pour cacher ses cheveux grisons
Pour lisser sa peau qui se plisse
Il faut se faire une raison.
Ce n'est pas une trahison
Des os, des muscles de notre âge
Lorsque le corps devient prison
Car vieillir n'est pas un naufrage.
Tant que l'esprit reste complice
Tant que l'âme germe, à foisons,
D'orgues, d'amours et de délices
Tant de bons mots que nous osons
Sachons goûter la floraison
Que le temps nous offre en partage
Pour une vie de pamoison
Car vieillir n'est pas un naufrage.
Envoi
Ami, fi de terminaison !
Aujourd'hui commence un voyage
Tu peux ranger tes oraisons :
Non. Vieillir n'est pas un naufrage.
Wana, né un 11 décembre,10 jours avant le solstice.
http://wanagramme.blog.lemonde.fr/
Merci Christine.
RépondreSupprimerUn exercice qui, peut-être, vous plaira :
http://zazipo.net/C-est-un-soir-combinatoire
159 réécritures d'un texte de Harry Mathews
http://zazipo.net/-2012-C-est-un-soir-de-vent-de-
oui dà, dit celle qui sort du troisième âge
RépondreSupprimerUn poème qui n'a rien de gaullien (et c'est heureux, sur ce plan-là)).
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