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Affichage des articles du janvier, 2017

Jeu d'écriture 1

Je l'entends quelques heures après avoir vu le jour ou plutôt la nuit. Il chante dans la lumière débordante. Il siffle et en cette saison il entonne un refrain aux faux airs de vacances. Je respire son chant et ce précurseur de la chaleur.  On dirait le sud et on dirait le beau. Mais c'est encore le printemps, le nord-est et l'imprononce. Elle est délicate, elle caresse les contours des êtres et des choses. Nimbe de mauve les silhouettes debout ou cabossées des décors et des personnes si fréquentables dans l'éclat du jour même le plus gris. Un mauve qui flirte. Avec le gris et le bleu, avec le jour et la nuit. Oui l'inverse, ou l'un verse dans l'autre son trop plein de consistance. Fermer les yeux. Respirer l'odeur chaude du pain frais. Poser son inspiration sur un silence de l'âme. Pleine conscience. Muette. Émue. Aux larmes. Je tiens cet appareil dans la main droite et me vois étouffée de ce trop-plein de joie. Les yeux c'est l'émoti

Toile de fond de mes nuits

À chaque mot poussé vers le devant, il y a un cortège de sens, de mots déjà dits, usés pour décrire ce ressenti. Dans mes rêves occultes il y a des navettes, des vaisseaux qui glissent sur une sorte d'autoroute de l'espace, l'autoroute du beau, oxymore qui seul sait la douleur de ce rythme si cadencé qui répartit sur cette bande automatique les véhicules nous contenant. Des corps, des luges aérodynamiques, des longs bus fuselés ? Ces navettes nous contiennent et nous séparent tout en nous gardant unis dans cette mélodie sans son où une voix robotisée dicte le rythme et la vitesse. Et cette monocorde ordonarite des choses nous déshumanise et nous paupérise. Reste la survie dans une ville qui n'en est plus une. Je pose là sur la table mon indispensable nécessaire de vie: un livre entamé, une revue survolée, un mouchoir, de quoi écrire et de quoi entendre l'humain et le vivant. Ces outils ordinaires de la vie qui rendent vivable le quotidien. Il y manque le passé et