L'air et l'eau

De l'ampleur dans les jupons des voiliers et tout l'air du monde, joueur, s'engouffre dans nos bouchées de vent et de vie. Les cheveux s'afollent, grisés, et s'enroulent au flanc des visages. Il y a tant d'air entre nous que chaque particule me retient et que nos gestes saccadés sont rêches.
Toute l'eau de la terre peut bien tomber à tes pieds, je me tiens à droite et trempée devant toi et tes yeux papillons qui virevoltent et jamais ne se posent sur mes lèvres tendues.
Les voiliers joufflus s'élancent et dansent sur les claques de l'eau. Les vagues, le vent, la houle, le temps je les partagerais aux bontés du destin. Il est tant de délicatesse que tout petit mouvement est maladresse. Il est tant de mal que c'est un déli de tout.
Et j'ai ta voix en guise de caresse au creux de ce coeur qui me dévore d'être si grand. Tout se tait à ta main quand elle s'enroule, étends-la comme ces grandes nappes de pique nique et toutes les tendresses comme autant de denrées viendront s'y lover. Je viendrai me nourrir à toi et de donner tu sombreras dans la beauté de la bonté.
Et tu rempliras des lignes de b pour ne jamais oublier.
Et tous les oiseaux te couvriront de leurs chants dans l'écrin clair du silence suspendu.

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