Fleurs de larmes

Embarquée sur le dos de ce jour, je tire mon corps dans la sueur des heures alors que les secondes comptent mes grains de peau.
La voix traversait les langues et les esprits jusqu'au bord des beaux jours. Toutes ces larmes qu'il avait fallues cueillir dans leurs boutons pour qu'écloses elles se versent dans la baie de nos affections. Un air sifflé plus que soufflé parcourt ma nuque. Les notes sautillent jusqu'à mon oreille, je les enfile le long de ma voix et pour cette petite chose je la chantonne. Les traits sont moins figés, les souvenirs moins sordides. On dirait que cette petite chose a définitivement quitté le berceau de mon corps. Je la vois cheminer sur sa corde, d'un naturel endormi elle suit le chat noir qui m'aimait tant. En équilibre au sud de moi, elle avance insouciante et je l'aime d'avoir choisi cette corde-là de ma sensibilité. Dans l'infinité de mon esprit, elles cheminent et j'accroche des sourires lumineux pour les éclairer.
Et j'ai continué ma cueillette des fleurs de larmes. en brassées, je les ai baignées dans l'o. Et épanouies elles ont laissé couler leur sève, leurs couleurs et toutes leurs eaux dans les bras de l'océan.
Il est des êtres à soi et des états d'âmes. La mienne appartient à l'état de la vie, elle affiche son appartenance à cette cruelle mais belle nation.
Je suis de ces êtres que l'on veut garder pour soi mais que rien ne saurait retenir ou contenir mais que seuls les fils de l'affection sincère tiennent au-dessus des têtes.

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