Un gris gommé

Je lumineuse le ciel trop lourd de se porter au-dessus de nous. Il crépite et renvoie les échos à leurs envoyeurs. Il fulmine au-dessus des cheminées d'usines. En serpentant dans la zone, l'herbe a attiré les verdures qui se faufilent dans tous les interstices et les grillages qui suivent les courbes de nos pas. Il est trop tôt pour se désaimer. Et le ciel d'un gris gommé fronce des nuages. Des touches de blanc trahissent sa clarté profonde. Seules les corneilles gravent leur sillage. Les autres oiseaux ponctuent ici ou là l'étendue boudeuse que mes yeux froissés n'arrivent pas à lire.

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