Mesurer la chaleur

Ombre. Elle flotte, se plie, se courbe se floutte. Puis elle se fond avec la couleur qu'elle recouvre et grise. Les lignes de suite courent aveuglément. Fougueuse, je mesure la chaleur aux reflets de vos fronts qui plissent des sourires figeants. L'eau est si plate qu'elle en est sèche. Le vert est poussiéreux. La chaleur qui colle les peaux recrache un magma d'humaine braise. Cendreuse la peau n'ouvre plus la page blanche où tu tracerais ta toile. Elle crachote sa sueur par chaque pore et au loin l'horizon pousse devant lui les chalutiers vers le chenal. Et au loin le trait blesse le ciel du sang du soleil.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le froid et le sang

Le chemin vers la maison de cailloux

ANOU K