Le ciel sans arc

A plisser le temps, les secondes se chevauchent dans le regard taquin. Sortie du gouffre, ta voix me happe et j'éternise les silences loin de tes yeux. Chaque couleur se défie de toi et je ne vois le ciel que sans arc. Des gouttes de douleur perlent là où nous étions attachés. Le coeur cicatrise mal, tout juste un soupçon, à peine un regret et il saigne. Le savoir de toi manipule mes attentes. On m'a enlevé mon lest, je flotte sans attache à la vie qui passe. Gonflée de vide, je perds pied. Il manque une attache, un port.
Je ne savais pas que le mal au coeur pouvait s'attraper par les oreilles.

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