Les aspérités inégales

Les feuilles s'écueillent dans les aspérités de l'air inégales. Elles chuchotent leur chute et dans un souffle épousent le dos des autres. Un sol moiré rouge et jaune susurre aux pas défroissés des cartes de territoires automnaux. Si la couleur du ciel et celle d'en bas suffisaient à délimiter un pays et sa langue, on aurait des gratte-ciel de France en Chine et des frontières fluctuantes qui pousseraient la Suède sur les genoux de l'Allemagne. On parlerait du pays des platanes qui s'arrêterait là où les boulots prennent le relais. Je sentirais alors cette menotte du passé à mon poignet comme la douce moelleuse et tiède d'une menotte dans la main, tendue et entrouverte.

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