Et il faut que le coeur mente

Le cortège des minutes embourbé dans le bleu d'une nuit finissante traîne le temps.
Le fil de la langue s'est enroulé. Ligotée, elle n'articule plus les syllabes des jours. comme un marteau, elle tape mais toujjours la même note.
Les rêves enlacent les souvenirs et redessinent des courbes.
Le vent frippe les feuilles et la nuit tend les lèvres à un ciel rosissant.
Revisiter la vie et sa violence.
Choisir le silence et l'absence contre qui se serrer fort et avec qui retrouver l'harmonie, cette fleur de l'intérieur qui dépérit faute de lumière.
Souillée par les voix et écrasée par les embrassés, n'avoir plus à être. Le concret n'entre pas. Le désir gomme la gymnastique. Et il faut que le coeur mente.
Elle voulait partir pour les mauvaises raisons qu'elle avait faites siennes.

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