Atelier du 26 mars: d'une rive à l'autre

La bonne nouvelle tenait en deux mots. Ou était-ce deux maux? La douleur qui tenait lieu de décor n'était qu'un triste contexte dans lequel sa venue rayonnait par son caractère solitaire. Elle avait tout lieu d'y croire, ne serait-ce qu'un peu. Il allait venir et seul. Tel un cavalier sans monture. Ses joues empruntèrent leur rose aux pivoines quand elle l'appris. Ses yeux mouillés se réchauffèrent d'ambre aux flammes crépitantes des bougies qu'elle se mit à allumer partout. Ses doigts pliaient et dépliaient ce tablier de cuisine qu'elle hésitait à enfiler pour qu'il la transforme en ce qu'elle ne serait jamais que dans son imagination.
Il était prévu qu'il arrive tôt dans l'après-midi. Elle le vit de loin s'avancer dans sa dignité et sa veste de cuir jeune. Tous étaient rassemblés comme au spectacle et chuchotaient en commentant cette rencontre. Quels furent leurs premiers mots ? Ils furent décisifs. Le rose devient rouge puis blanc sur ses joues à elle. Il en perdit quant à lui son calme et sa dignité. Leurs mots? Hélas j'ai toujours manque de mémoire.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le froid et le sang

Le chemin vers la maison de cailloux

Le pot de lumière