Le Remplaçant, Agnès Desarthe

Agnès. Agnès met de la lumière entre les gens, en glissant des phrases autour des intrusions abusives de la réalité. Elle défait des liens du cerveau et du rationnel. Ces beaux liens qui font l'entendre et le comprendre.
Ces liens, ce sont l'affect et l'imaginaire tissés ensemble.
Chut, chut. Il faut dire aussi les choses lentement dans leur lumière, les faire aller au rythme des gens, de l'autre. Elles s'éclairent alors dans les couleurs les plus croisées et osées poussant l'élégance à faire penser bien. L'élégance touche de sa silhouette les courbes de l'esprit. Elle l'enduit, l'enrobe de calme et d'une certaine volupté. L'esprit alors ne doute pas, il est chat ou chocolat. Chaud, doux, marron, rond. Il sent. L'esprit frémit et sent. Tel un corail sur un rivage qui se découvre esprit et chair de poule.
Agnès a des mots pour dire l'air et l'imaginaire. Alors Agnès on a l'envie de l'appeler par son prénom car son souffle dans la plume réveille les aîles. Agnès, soeur de notre senti.
Elle revisite aussi les liens entre les gens. Qu'ils soient dûs au sang ou à la place. Voisin d'un jour ou de toujours le lien de toi à moi est fait de rien, de riens. Vague des phrases au sable de mes oreilles. Ton dire me creuse l'espace d'un resenti et d'une éccoute. Goutte à goutte, son à son, et le salble se glisse, se love, reçoit. Il reçoit une flaque d'eau et de lumière qu'il boit à petites gorgées.
Agnès porte un nom comme on porte une promesse, un nom à retenir pour les jours de pluie et les jours de vie: Desarthe.Pensez à aller la voir dans sa cuisine, elle conte si bien les rêves (http://www.agnesdesarthe.com/romans/roman1.htm)

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