Ateliers croisés du 23 juillet 2016: Ecrire un tableau, d'après Face au Havre de Nicolas de Stael, 1952

Face au Havre, je vois cette sérénité que le bleu décline de part et d'autre de l'horizon. Un ciel bleu. Ciel. Sans nuage. Mais épais et, consistant et je revois à travers cette opacité la profondeur des ciels de Deauville, de Honfleur, du Havre..
Et dans les nervures de ce ciel presque blanc tant il est bleu, comme une signature en guise d'horizon. Des traits. Comme une ponctuation qui dit, qui parle, qui cause. Des traits de blanc, de bleu,, de jaune, des soupçons de noir comme pour faire miroir aux arrêtes des bâtiments du Havre.
En base sous ces bâtisses que des coups de pinceaux posent en statique, comme au jour de la création, l'horizon sépare les eaux du ciel. Les eaux grises et bleues toutes en longs traits tirés qui disent encore la profondeur et les vagues quasi inexistantes de cette mer.
Et face à la si infime signifiance des choses, je vibre comme l'immensité du ciel et de l'eau résonnent de part et d'autre de cette ligne découpée en nuances et contrastes.
Face au Havre, j'oublie qu'entre mer et ciel, à l'autre bout de ce pays, en diagonale, là où une autre mer est séparée d'un autre bleu de ciel, le long de cet horizon signifié, sur une promenade, on est, triste petitesse, 64 ans plus tard, mort.

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