Dans le creux des mains, tu as pris un nuage bien joufflu, tu as déchiré des bouts et les as éparpillés au-dessus en pluie. Allongé, le coucher de soleil s'est empourpré un peu transformant en tâches gris violacé ces cotons vaporeux. Le froid avait beau les retenir, ici ou là filait un trait sombre, à l'horizontal des gris. Pas d'eau, pas d'n. A l'heure où le pigeon passe pour la colombe, tu regardes les légaux passer pour les e-légos des papiers multipliés en 8 par l'infini d'un tamis. Tapis, couché. Blême, le soleil gît. Des post-its de lumière rhabillent l'espace à la verticale de la nuit. Quand l'alarme jaillit au coin de l'oeil, elle est orange électrique. Ton nuage émietté ne peut plus essuyer. Il faudrait l'éponge d'un vent pour gorger les bruits de tonnerre et regonfler de blanc les cumulus tremblants et décharnés. Le jus d'orage court rejoindre sa brique derrière les plis des arbres, au pied des mini-jupes. Pas bien hautes, l...