Jeu d'écriture 1
Je l'entends quelques heures après avoir vu le jour ou plutôt la nuit. Il chante dans la lumière débordante. Il siffle et en cette saison il entonne un refrain aux faux airs de vacances. Je respire son chant et ce précurseur de la chaleur. On dirait le sud et on dirait le beau. Mais c'est encore le printemps, le nord-est et l'imprononce. Elle est délicate, elle caresse les contours des êtres et des choses. Nimbe de mauve les silhouettes debout ou cabossées des décors et des personnes si fréquentables dans l'éclat du jour même le plus gris. Un mauve qui flirte. Avec le gris et le bleu, avec le jour et la nuit. Oui l'inverse, ou l'un verse dans l'autre son trop plein de consistance. Fermer les yeux. Respirer l'odeur chaude du pain frais. Poser son inspiration sur un silence de l'âme. Pleine conscience. Muette. Émue. Aux larmes. Je tiens cet appareil dans la main droite et me vois étouffée de ce trop-plein de joie. Les yeux c'est l'émoti...