Pot d'a-bricot

La peau d'abricot au duvet chocolat a un goût d'éperdu. Le doigt léger de la blondeur pousse les sourires. L'amour du bout du bout, l'amour de bout en bout. Nous étire, nous tend, tant. Car il se veut entier, immense, ultime. Jusqu'à nous déchirer.
A quoi se tenir, quand la verticalité de la chute met un point à l'interrogation? A la plage des mots, étalés comme des galets sur le fil de la côte, ce fil tissé par l'oreille entendante.
Quand on ne peut plus, je est perdu, nous trop confus. Quand plus rien ne retient, quand je suis ne connait que mal, quand les parois de soi sont rêches et incestueusement proches, quand le bleu, le bleu, le bleu ne veut, ne peut plus. Il est des déserts si abruptes que le chaud ne le dispute plus au froid, que le soleil et le sable ne s'aiment plus le long l'un de l'autre. Les peaux sont mortes, les sourires mordent, les sons torves. Leçon d'or veut. Enfermé dans la chambre climatisée de l'esprit, plus la transpiration de l'âme ni les états du corps. Comment recoudre le cahier des volontés: en plissant le papier de soi. En forme de vent, de souffle, d'air. Ce petit souffle, sentez-le. Entre vos lèvres ou dans le beau. Tissé d'articulations du coeur et de cordes sensibles. Sans cible. Il tourne, se love, glisse.
Anne Dufourmontelle a une oreille tissante. Elle lève un peu le voile sur l'air de rien qui s'entête et s'envole dans la légèreté sans le moindre sous-pire. Le papier de riz plombé dans l'air devient une chaude tranche de lumière dans la nuit du temps, l'espace d'un instant qui s'étire en longueur entre docile et facile. Là où la lumière ne tait plus sa couleur, là où la cendre dans l'alexandrin trouve la braise du feu qui la verra Phoenix, là où dire le nom délimite, dit, appelle, nome, fait être dans l'identité. Beauté de l'objet à peau d'un doux orange. Abricot.
Sauce des pieds qui s'emmêlent comme autant de doigts sur le clavier de la piste de danse. Salsa.Choc, hola. Quand un coup vous bloque, vous stoppe. Il faut retrouver l'air, le mur à mur, le mûr amour. Celui de la vie. Il passe par celui de l'autre, de l'alter, du différent, du prochain. Ou plutôt il passe par une entrée dans l'amour en binôme. Quand le partage avec l'autre unifie l'être plus qu'il ne tranche entre deux parties. ォEn cas d'amourサ.

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