Le froid et le sang

Le froid a glissé sa main dans ma nuque. L’air est d’un gris poussiéreux. Le temps coule lourd comme du plomb. En fusion. La rage couve. Sous le bleu laine et sous la peau tachetée, un cœur bat jusque dans la gorge et cogne. Tout est sombre, terne plutôt. Mais dessous la lave de la colère monte en ébullition. Les façades et leurs camaïeux de beige sale et gris s’alignent comme des cibles le long de la rue. Les couleurs ont déserté leurs joues comme le sang quitte le visage en colère. Que le gris s’effiloche en nuage ou se déchire en flocons… que le vent vienne et qu’il balaie le front soucieux du ciel.

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