Articles

Affichage des articles du 2012

Vases communicants de Décembre 2012: Eve de Laudec (1)

Image
Voulais atteindre le vaisseau d’en haut, cette tortue volante qui fonçait dans l’outre-mer, ailes fuselées tendues en arrière, enserrant dans ses puissantes mâchoires un poisson de lune qui ne pouvait ouïr. Elle pourchassait l’otarie d’acier grimée en nuage pour échapper à l’œil exercé du reptile. Voulais tant savoir pourquoi elle engloutissait les vols au vent. Alors me suis engagée dans l’océan pour m’approcher au plus près du ciel. Très vite le sable s’est dérobé sous mes pas. Ai atteint le dos du rouleau. Marchant sur sa crête de coq-quillage, me suis entaillée les plantes de pied. Pensais y glisser, comme dans une mousse affable, mais non ! N’étais même pas au sommet de la vague, qui me narguait dans un remous livide. Ses fines petites dents de squale, chatoyantes dans l’aigu, se sont plantées dans ma chair, mille aiguilles fouillant les ouvertures béantes par où s’engouffrèrent l’eau tourbillon. Eu froid, très froid, l’o

Vases communicants de Décembre 2012: Eve de Laudec (2)

Image
Les flamants dégorgent lilas au bord du lit dont les linges défaits se répandent en lac, las. Eyasi Là, tu étouffes, les lacis de jacinthes liées ont souillé ta lagune, mêlés à la laitance de tilapias lascifs. Et l’eau se perd, aux larmes d’un lamantin égaré, languissant, impuissant, tel le monstre d’une légende à conter. Eyasi Quand les limbes du jour descendent des sommets, à l’heure où le ciel en lave étend son lavis lie-de-vin et lèche à grands coups de langue limonite la savane lézardée, s’insinue comme un leurre dans l’ocre des volcans, enterre de sienne brûlée la fournaise, apaise le cinabre et flatte en vermillon, lorsque commencent à vibrer en amalgame les peaux retendues et la mélopée des crapauds buffle, Alors tu te réveilles Eyasi Seuls les lampyres étoilés ou les yeux des léopards éclairent les lapillis rocheux, et loin, très loin, les lueurs du lodge. Aux confins de l’ouest, les cloches g

Vases communicants de décembre 2012: Eve de Laudec (3)

Image
Entre l’autre et l’un Entre deux, perceptible, irréelle existence, Sépare en exigence, découpe sans mélange, En infime passage dérobé sans férir, Inconnu visuel, une strie messagère Frontalier en fluide, en éther, ou ailleurs, Là et loin une idée à peine formulée Accrocheur de rayons parme ou passe-velours, Les reflets déjoués d’un trait alizarine Limite sans limite tournois tempétueux D’échappées embuées traînes effilochées, Cordonnet enserrant les cheveux des sirènes, Passage de sabots de pégase enivré Ride de Poséidon ou rire d’Ouranos, Comme un ongle rayant la toile de l’artiste S’y perdre s’y trouver et se prendre à rêver D’horizon Eve de Laudec 15 nov 2012 http://evedelaudec.fr/cooperations/les-vases-communicants/index.php

Si dense cri

J'allerte le silence quand il glisse froid et droit le long des membres. Averti, tout ton corps est une lame que la souffrance aiguise. Je sais ce que la douleur te fait. Je la sens encore claquer dans mon oreille comme inassouvie de mes plaintes. Tu tais le mal. Pas un souffle ne perce, pas un son, muet, et pas de mots énonces. La vie te fouette les flancs de toutes ses douleurs mal apprises. Je te vois courbe dans ta droiture de guingois et je me demande ou fuient les bijoux de sens que tu laissais parfois échapper aux courbures d'une phrase, dans l'écrin d'un rire au milieu du silence, ou ailleurs sur les rivages de nos écoutes.

Grisant

Chaque matin remettre à l'ecriture grise des morceaux de mots, des paroles éclatées et des instants de sens. Je ne sens plus ta peau a ma joue depuis beaucoup de ciels gris. Je niche des lettres sur des feuilles blanches ou je balbutie des phrases maladroites. Je ne veux plus sentir que toi comme saveur à mon palais.

Sanglots gloutons

Troublance de temps accroche dans les mailles... Je fais passer le fil par-dessus et je sanglote gloutonne tous les chagrins d'avant. Un pied vole, une main frappe et des yeux ou niche l'infinitude saignent de leur tristesse amère. Je ne veux pas sentir la courbe du temps s'efiler dans mon dos,.

Les aspérités inégales

Les feuilles s'écueillent dans les aspérités de l'air inégales. Elles chuchotent leur chute et dans un souffle épousent le dos des autres. Un sol moiré rouge et jaune susurre aux pas défroissés des cartes de territoires automnaux. Si la couleur du ciel et celle d'en bas suffisaient à délimiter un pays et sa langue, on aurait des gratte-ciel de France en Chine et des frontières fluctuantes qui pousseraient la Suède sur les genoux de l'Allemagne. On parlerait du pays des platanes qui s'arrêterait là où les boulots prennent le relais. Je sentirais alors cette menotte du passé à mon poignet comme la douce moelleuse et tiède d'une menotte dans la main, tendue et entrouverte.

A flanc, ton flanc

L'immense béance du temps à flanc de falaise flanche. Des mégots usés frottent leurs restes de tabac sous les semelles friantes et la roche s'effrite, devient glabre d'angles et d'abruptitudes. Sous les pieds l'océan glisse. Le dossier de pierre contre lequel tu courbes le torse est d'un sale blanc, d'un terne gris cassé. Je romps la langue qui nous enlie.

La boucle du sens

Mes yeux diffus serpentent les parois d'ombres. Etincelants, les ciels s'oublient et plient sous le joug des nuages. J'ai mal de t'avoir mal. Je ne suis plus que défaite de sens et sans fil. Décousue. J'arrache la lisière du temps qu'il fait et je t'enroule dans ta grammaire béante. Qu'importera le silence si fuyant le son des rayons qui baignent l'horizon d'orange s'accroupit et tremble. Je sens déjà le gonflement de ta voix dans mon oreille. J'ai chaud et lie les mots au dos de mon mal vivre. Je tire un peu sur le sens et défait le nœud lasse qui te tenait debout.

Vases communicants: Camille Philibert-Rossignol

Ballade pour Maryse Hache. J'aurais pu remarquer les baies rouges et fleurs blêmes, profusions échevelées se déversant des arbres des jardins que je longe d'un pas alerte. Un jogger croisé ainsi que deux petits enfants trainés par leur grand-mère. Quand j'arrive au Parc revient brouillée la silhouette d'un homme qui fumait en descendant quelques marches, dégaine entraperçue à la résidence La Fontaine. Point de départ. ( fumait, lien http://www.les807.blogspot.fr/2012/05/floche.html) Au Parc, se défaire fissa des murs qui m'entouraient, l'appartement aussi faux abri que faux ami. Au milieu de la verdure, une rivière revoit le jour. Il pourrait être amer, ce flux boueux, vaseux, stagnant en fine couche sur un long aplat de béton, eau sombre charriant quelques cailloux et s'insinuant entre vert et ocre, stries d'herbes courtes ou trainées argileuses. Bordant la rivière, une large pelouse aux brins verdoyants dont le parfum piquant se dilue d

Vases Communicants: Robert-Henri Duru

Et soudain un sourire… La nuit s’annonçait triste et morne. C'était une de ces nuits où tout comme les gens qui s'embrouillent, les idées endeuillées se bousculent sans s’excuser. Marc était entré par hasard dans ce bar de la rue Monsieur le Prince. Il commanda un demi et s’installa sur les ressorts épuisés d'une des banquettes de cuir en détresse. L’atmosphère enfumée semblait vouloir se joindre à l’image floue qu’il se faisait de son avenir: Sara l’avait quitté pour l'amour d'un destin qui n'était plus le sien…, alors son monde à lui avait basculé dans le vide du non-sens. Oh certes, Sara était à peine plus qu'une amie d'enfance au visage d'ange orné de cheveux blonds et bouclés comme la toison d'or. C’était un être mis à part dans le journal naissant de sa vie. Una âme-sœur à qui il s’était toujours confié. Mais comme l'aurait fait un messie crucifié dans son berceau d'osier néglig

Callosités en braille

La mer court sous le vent qui soulève les vagues et les emporte frapper les arrêtes des rochers.  Je revois le verre du regard à contre-sens de l'eau et comme les marées soufflent sur le tanin de la peau. C'est comme si j'avais parcouru ce visage de mes mains. Triste lenteur que la fraîcheur avive... j'ai porté les raies de soleil à la verticale des grains de peau. Tu sens les rayures du beau sur le corps fourbu. La grisance du temps rejoint l'émeraude de l'eau et moi mes terres. Bouillant de foudres mal crachées, j’équeute les pensées et devine les courbes. Je ne tends la vie qu'à ta main serrée en poing pour contenir les larmes, ces poches amères de la mer. Ma peau salée pimente le silence de soleils revêches où ta paume frotte sa corne unique, oui, j'aimerais survivre aux callosités de ta main qui tracerait en braille le récit de nous.

Espérer c'est trier

A la brillance rayonne le soleil finissant. Taiseuses les vagues crapotent l'écume. Et le souffle assouplit le temps. Le soleil, tu dis, le zo-leil. Et si les tendus se tordent. Les tons dus divaguent. Espérer c'est trier les gouttes du temps, les grasses et graineuses et les fines et fileuses.

Epaisse candeur

Œil de lumière dans le gras gris du ciel. Les glissants crissent sous les verts diffus que scelle la nature. Étrange transparence de la fraîcheur qui prend des jaunes sales et les enlumine d''une épaisse candeur. Et j'attache au matin les grains fripés de peu. Pluie de grandeur et l'ambiante heure sommeille.

Beauté en touches

Sous la chaleur la peau pâle tremble. Comme secouée de vertiges pointus, la toupie du creux tourne effrénée. Le vent, l'absent, le vent t'est tu. Obstiné et rageur, le temps dégouline le long de nos corps. Imperceptible, il se glisse telle la volupté entre toi et moi. Les grains tournés grisent les dunes ou cognent les transparences salées. J'aspire à rire dans l'éclosion d'un l'opus. Je tremble de tout et la joie goutte mesurée dans le fond des paumés. Des sources jaillissent dans le quand. Soif d'être à tout ça.  J'aglutine des lettres dans la voix et les motss bourdonnent veloutés sur l'assagie. Temple de silence ou cogne le temps. Trans-pirances des verbes advenue dans la puissance sablée. Envie de beauté en touches. Que les brumes alanguies dessinent des courbes de corp au paysage. Que l'instant murmure et que le nous perdure.

Claquer la langue en marchant

Des grains de pierre semés sur la côte où percent çà et là des granits sombres et austères pour se jeter en transparence dans les criques. Face à la mer, une baie baille son étonnement irrespirable. Des lacunes vertes et bleues rangent les vagues en arrondis de dentelle fluide. Plus fort que la pensée il y a le toi du monde. Et burlesques les chairs panées s'habillent de sel. J'ai mal au manque. Vertuelles, les lettres tranchent sur le blanc. Mis hier, le banc tangue sous mon ivresse. L's et l'as, l'âme diluée de bruits, caracolent vertigineusement. L'inter-dit rompt les lignes des phrases que des fumées muettes hocquettent dans le ciel. J'en vironne mes sens assoupis d'essences capteuses des sans. Je claque ma langue en marchant. L'r tu je dis "ére"

Au pied de la majuscule

J'abolis les silences et ta main froisse la buée sur la vitre. Pas de temps, pas de danse. Les mots ricochent et joyeuse, je vous sous-rise les lignes voluptueuses qu'un regard dévoile comme la roue derrière les yeux qui ne tourne plus droit. J'accroche des étincelles à la jouissance des mots qui s'inter-calent entre ton vouloir et mon devenir. Là, j'appelle trop doucement pour que tu entendes, des fils. Effilochée j'aspire à souffler tel un vent virulent blanc. Nos doigts en pointes pincent l'air qui les sépare. Sa chaleur bouillone dans les plis de nos yeux creux. Soie sur la sensible sybiline peau de nous. Encore un verre découle des bleux. Le ciel violent se berce de tendres "s", ceux des nuages sirupeux de blanc qui sillonent mousseux les parcours suivis. Moite et plate, la peau n'a plus de direction. L'objectif, dis-tu. Et j'imagine le zoom de nos yeux plongeant et la forme filandreuse de nos mains se détachant. J’addition

Vases communicants avec Gilles BERTIN: Confusions

— 1 — Il t’attend devant l’entrée de l’entreprise où vous avez rendez-vous. En marchant vers lui, sourire professionnel sur ton visage, tu te rends compte qu’il ne t’a pas reconnu. « Bonjour, lui dis-tu d’un ton engageant, espérant que ta voix lui dira quelque chose. – Bonjour Monsieur », te répond-il et, aussitôt, il se met à te parler… mais comme à quelqu’un d’autre !… quelqu’un avec qui il te confond. Tu attends qu’il se rende compte de sa confusion lui-même , tu ne veux pas te le mettre à dos. Il tchatche et il tchatche et, tout en te parlant, jette des regards vers l’extrémité de la rue, guettant ton arrivée, alors que tu es là, devant lui. In petto , tout doucettement, tu ris de la situation – un peu jaune, tout de même. Tu passes de l’autre côté, dans la tête de cet homme que tu connais très peu – c’est la deuxième fois que tu le rencontres. Un instant, tu es à sa place, tu te vois avec ses yeux. La situation à l’envers. Comment peut-il donc ne pas te

ZEF

Les feuillages alanguis arrondissent les angles de l'air tout autour. Par sol, j'entends le lien qui rayonne au-dedans du monde. Je multiplie les rangées de pas et chaque cheveu qui passe essouffle nos sourires. Il est trop tard pour que tu ne penses. J'abroge la loi de ton sourire. Qui riras-tu ? Quand l'instant grandit tes yeuxx, j'ai des bémols dans la gorge. Exorcise le souffle et que ta jambe à la mienne murmure des frissons turbulents. Dans la salle d'entente, j'écoute patiemment que tu viennes. Les goûts divulguent les silences mal appris. Elevées, les marches se succèdent ensembles. Tu prends cette ronde poignée par le bras et tu étioles les soupirs pentus. J'avale les lettres lustrées. Illisible, je tampone mes larmes mollement. Choir ou croire, triste saison de l'été "solitude". Tu dis "Zef" et vole chaudement.

En infinitive

Soleil-citude des ambres quand tes bras tendent. L'oubliure touche les doublures du temps. Par prestance, tu entends les distances entre les lueurs et leurs arpèges. J'ai frotté à ma peau le rouge. Bouge de ta langue et de tes verbes, la proposition est infinie.

Être serait ta main

Je plante mes dents dans le ciel et laisse fondre sur ma langue tes neiges. Tes yeux lucides captent les errances de mon corps quand em-bal-é, il flotte à l'air comme une étoffe au vent. Pas qui frôlent le ventre du monde, pourraient être les jets turbulents des fontaines dégorgées. L'eau lisse sur la peau déviée de tes doigts, à pleine poignées je la retiens. Si le soleil se taisait aquand les cailloux du ciel devenaient opaques et sollidaires. Si le vent butinait les peaux voisines. Si le sel dit puis ment. Si les nervures de nos corps dévoilés de leurs chères particulières s'agitent au bout de branches. Si lents cieux. Ta main me cueillerait dans le septième, mûre et toute en générosités. Être serait bien, être serait ta main.

Quarts des jours

Sinuosité des sens. Globons nos mains et machons-nous le corps. Dépétalons les regards, que l'air lisse déboutone les nuages de leur corsage gris. Qu'un voile de bleu mélodise les silhouettes rigides des villes. Le droit dédie son dos aux grands. JE n'emballe pas les cadenceuses. L'eau loge des quarts de jour.

Vases communicants avec Sabine Huynh : Pull vert sous les doigts

Image
Sous les doigts, plus grand chose de toi, sinon le souvenir d’avoir tenu tes cheveux. Tenu, oui, caressé aussi, avant, mais tenu également, le jour où tu es tombée. Ta queue de cheval attrapée au vol, le reste de ton corps hors d’atteinte. Tes cheveux, de l’or sous les yeux, du crin sous les doigts, comme ta peau, ambrée, râpeuse. Tu es tombée, j’ai lâché tes cheveux, de peur de te faire mal. Le mal était déjà fait : ton corps à terre. Nous ne nous sommes pas revus depuis. Je n’ai jamais répondu à ces mots que tu avais griffonnés au dos de la photographie. Tu t’en souviens ? Des carreaux, une vue baignée de soleil, une pelouse aux pieds d’un arbre fruitier. Tu disais : « Je ne vois plus que le vert, le reste est flou, mais le vert est là, celui de ton pull préféré, es-tu dedans aujourd’hui ? Je sens encore les mailles sous mes doigts, je les écarte pour toucher tes poils, ta peau. Tu me manques tant. » Je ne sais pas si c’est toi qui as pris cette photo, si c’était ce q

Doubler les bouchées

Recommencer l'embout de la devenance. Poser un pied dans le ciel, l'autre sur nuage moelleux. Et creuser la fleur verte. Des devinances divinées et ma candeur quand l'heure ronge et j'arrange les bouchées de silence

Peaux nouées

L'odeur lascive du reflet dans le clair de la pierre émonde la silhouette du beau. Pointus, les chaussons butinés par les pinceaux culbutent l'un après l'autre la poussière arrachée au chemin. Le Rouge interdit inspiré à pleins poumons déplie en cercles devenus les enjambées joyeuses. Sois du regard perdu dans l'îlot d'un décolleté. Violence du chaud dans l'intrépide brume qui baigne la ruine d'un gratte-ciel désossé. Je détache un à un le silence des grains de la peau fluette qu'on n'entend plus. N'attend pas, ce qui m'échappe c'est toujours toi/ Livrer aux mots les aboutis qui buttent sur les touches tapies entre les pulpes des doigts. Nue la notion noue les peaux.

Cases du devenir

Brulance limpide quand tes yeux lisent les couleurs. J'ouvre la bouche sur le vent qui dévale mon haleine. Échevelle le silence rompt les codes et elle dérange, la vie. Elles déplient les plis froissés qu'un air amené les instances du vécu, les cases du devenir.

Danielle Masson dans le cadre des Vases Communicants - Juin 2012

Dans le cadre des VASES COMMUNICANTS de juin 2012 Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre... L’aventure du mois de juin 2012, est http://rendezvousdesvases.blogspot.fr/2012_05_01_archive.html  ou http://www.scoop.it/t/les-vases-communicants . Et moi, j’ose poser mon texte ici, après être déjà passé par là en janvier dernier. Merci de l’accueil réservé et de la petite place accordée ICI !!! Une vie, Des changements… Le bleu ardoise des toits Les rails de la gare de triage Le grillage entre les deux jardins Les rangs de haricots verts D’un boulevard à une rue Le rose d’une layette L’arrivée d’une sœur non désirée La grande aventure vers un lycée La marche les marches le bus les mathématiques Le baccalauréat pour un envol Le vert du fleuve indomptable Le traitement de l’information Des livres des rencontres une rencontre Un choix à faire un choix choisi Une naissance un double prénom Le blanc d’une salle des machines La lumière verte des écrans Le

Chuchoter le vent

Ces vastes champs où la seule culture est sauvage. Les arbres qui se chuchotent le vent et toujours se défaire du regard de l'autre.

La vie en bandoulière

Les longues herbes que le vent chuchote s'emmêlent aux jambes infinies. Un mince sourire froisse le silence. En bandoulière, la vie cogne la hanche. Quelques champs d'oiseaux où ils poussent en bec et plumes. L'emmêlitude des choses soulève un voile de fraîcheur que deux boutons de gilet tiennent à la taille. La silhouette tracée boude et bouge comme une marée les vagues d'émotions. Tant et temps, tu me diras, dans l'ovale du visage. Je battrai mon cœur en  plein pour que tu l'entendes au loin. Tu tries les sons et j'y enfile des pépiements, des mélodies. Un poids sur le coffre, l'air chuinte et ment. Je trouble les regards comme l'eau sur les rivages. Le sentir est lourd, l'"envie" se maintient. Des frissons balbutient des sensations. Bleues.

Frotter le vent

Dans la venture du temps s'ouvre la moiteur d'un ciel prêt à éclater en averse chaude et pénible. Rigide. En soi il n'est pas laid, il sonne, il glisse mais en alignement le long des i. Âpre silence où des voix sonnent creuses comme en écho à des vécus perdus sous la hauteur du ciel. Aigrie. L' a défait l'ordre donné par le d. Même douleur, même souffrance. Des émotions par tonnes s'étonnent de laisser de la place au gris présent. Des paquets de ressentis bruissent les uns contre les autres quand le vent les frotte à du vécu.

Besoin de tôt

Sur les yeux, un film d'eau lave la rétine. Le contour de ton regard est estompé. L'iris tendue divague au vent et jaune elle caresse l'air. Jeune oeil d'une pomme dans ta main, les nerfs tourneboulés, tirés, écrasés claquent sur les ressentis et tout bruie. Il est où le tant de toi. Je me faufile entre les secondes et et engourdie dans mon épaisse peau je crachote des frissons ombrés de temps grisâtres où rien ne bouscule l'attirance du devenir. Comme des lambeaux de moi se soulèvent sur mon âme où l'arbre grandit laisse les racines étreindre le sol. J'ai besoin de temps, j'ai besoin de tôt.

L'orange constant

À flotter au vent du dire, la voix vit, roule. Il est des devenances arrangées de sots silences. L'avancee de l'aventure diluvienne range les mondes diffus ou les regards se fixent et vibrent d'être bientôt. Frimousse fripée par le sommeil des années, j'entends redire le bruit des claques quand rose la joue brille à la pluie. La phrase entame et riante sublime les vapeurs des mots. J'eteinds le bleu dans un orange constant brûlant les habits flétris des mots. Piètre instant de la brillance dans l'alanguie. L'eau dilue et coule discontinue et rageuse. Je sens le ciel au point du doigt qui trace le sens. Plantée dans la structure doit rendre risible l'errance perdue.

La lenteur de tes yeux

Toutes les vies des lettres s'abandonnent à la lascivité du jour quand le soir dément et la rancœur raidit le cœur des voyelles. Je n'oublie pas la lenteur de tes yeux sur les courbes assassines de certaines consonnes. Il souffle à l'oreille les mots du printemps. La diversité enclume le niveau des longues. Le froid boit à ma peau les griffures du temps. Difficilement vertes, les feuilles ballotent au vent. Pas de roues ni de ronds, les perspectives des cubes dorment à l'infini. Je n'oublie pas la langue diffuse qui claquait comme dans un palais sur les dalles imaginaires. Les yeux bandes de larmes, j'ancre mon être à l'averse qui s'abat sur mes joues. Frigorifiée, la main nie, gît.

Les lèvres salées des rivages

Paupières tirées, baissées, pendues, les yeux se heurtent à la souffrance de ton corps lacéré de pensées assassines. J'agrippe d'une main les branches de la parole ou se posent les mots émus et élevés. Sous la mer. Des graines de sable plantées dans " l'un dit" germent en étoiles de bulles sous le souffle d'un couteau. Je sens ton soupir dans ma nuque, il n'est nul abri pour plier ces corps si longs qui raides. Les lèvres salées des rivages donnent un goût amer aux baisers des paysages. Nul ne plie et le poids du doigt retremble dans la pression à terre réelle. Nulle manigance et le corps si rond n'entre pas dans les cases qui occupent toute la lenteur de l'horizon. Immobilier je vois ce vendre creux. Pas de cellules nouées dans une devenance, juste un trop plein de liens éparpillés en forme de silences crayeux. Il est et je ne sais être. Je sens ce début de corps m'emploie l'âme d'une larme sanguine. J'oublie ton veux. Mais la b

Jeter leur tendresse

Manipulée la bulle arc-en-ciel emporte les reflets dans les baisers du vent. Les enflant drapés battent la colère du ciel. Et dans la paume, le galet lisse distribue du bon temps. Les vagues éclatées sur la grève jettent leur tendresse sur le sable blanc. Devenir éperdument soi dans le regard en courant d'air. Disputer les mots les plus doux pour les agrandir en petits mots d'où. Parler des langues de papier de regards. Échanger du sens dans la deambulance de nos savoirs êtres. J'embrasse quand le bras serré tu parles. Dimension distendue et rongée de blancs rosissants. Les mots révolus détendent leurs lignes quand se balance dans la gorge du ciel la note qui tremble de vrai.

Du dehors

Heure ronde et dodue à l'echancrure délicate. Il est ne des temps. Et du dehors le soleil mange le vent.

Le devenir du ciel

Dominance de bleu chaud dans la largeur du soleil et le devenir du ciel.

Vases communicants avec Éric Dubois

Dans l'éclat du geste dans son écart Dans le fantôme de nos mouvements là où glisse la nuit Dans la répétition des jours là où la comédie se joue Il y a la preuve que nous existons que nous faisons la part belle à l'inédit Sur nos jambes pèse un poids de silence L'écriture est une veillée d'armes Avril 2012 ERIC DUBOIS **************************** Eric Dubois est né en 1966 à Paris. Auteur de plusieurs ouvrages de poésie dont entre autres « L’âme du peintre » ( publié en 2004) , « Allée de la voûte »(2008), « Les mains de la lune » »(2009), « Ce que dit un naufrage »(2012) aux éditions Encres Vives, « Estuaires »(2006) aux éditions Hélices ( réédité aux éditions Encres Vives en 2009), « C'est encore l'hiver »(2009) , « Radiographie » , « Mais qui lira le dernier poème ? » (2011) sur www.publie.net, « Entre gouffre et lumière » (2010) chez L'Harmattan ,« Le canal », « Récurrences » (2004) , « Acrylic blues »(2002) aux éditio

Dans les grands bras

Ébouriffons l'herisson, le frisson court sur toutes les peaux comme s'il le faisait pour la première fois. Et sa durée malmene l'or de ton regard aussi doré que le miel dont le souvenir dans ma bouche réveille toute devenance. Le beau temps vient vert et toi tu cours dans les grands bras.

Coques

Les herbes longues et hautes flottent lentement dedans le vent et des vagues courent sur les champs. Les coquelicots tout effarouchés tremblent de tendresse et cachent leurs silhouettes derrière des pétales souples

Rejoindre l'eau

Quand deux étoiles se croisent, est-ce qu'elles brillent plus fort de se serrer dans les bras? Les bras du temps consolent les minutes passées trop vite. Goutte à goutte l'eau rejoindre le silence

Vase-communication avec L Sarah Dubas - lsarahdubas.over-blog.com

Image
Et après les heures il y aura les minutes et après les minutes il y aura les secondes et c’est ton cœur qui marquera le temps Quand le creux des ombres se détache se pose sur tes joues dans le ghetto à peau bleue délicat éclair silencieux comme une hache déroule l’agonie des grâces des fleurs et des voeux Eclats de rire où larme en nocturne ta figure mouvante grave sans un geste la barque des lost flowers tombe dans l’urne d’une langue hommes ciels nous déleste A la neige sorte de nausée la beauté everything is les cigognes et l'odeur des feuilles mortes ton regard soudain recouvert du passé tandis que le vent questionne l’insondable des portes Ce que tes yeux ont vu le long des nuits la ville peut vaciller traverser ta candeur marchent les os nus sous la pluie ta main sur ce vieil homme qui pleure Attendre que se taisent les armes Who l am Dans nos vaines larmes Dire le nom Dessous tes genoux flottait entre la vie

L Sarah Dubas... Bientôt ...

Pour les Vases communicants d'avril, j'echangerai avec L Sarah Dubas...

Entendre ta profondeur

D'un doigt sec je trace la silhouette du vent devant. Derrière, ton visage comme en bocal. La chaleur des joues embrase les regards de rouge. Tu déjoues les sourires de ton mystère et j'entends ta profondeur monter vers moi. Je tremble de nous.

Tracer le soir

Deux se tiennent par la main. Deux qui ? un couple ? d'enfants ? Plaisance de ce ve que deux bras dessinent. Les bruits coulissent comme des couleurs dans les strates du ciel. C'est le mouvement qui trace le soir.

Taquin

Taquin, le temps s'arrête sur l'heure. La cloche sonne avec rigueur et vigoureux est le son qui dément le silence.

Profondeur nuiteuse

Echappée du vent, je veux. Et je creuse de voeux la lisse miroitance où ton reflet plonge éperduement. Il est néfaste le bruit du temps qui court. J'illumine une à une les étoiles mortes dans la profondeur nuiteuse du ciel. Les yeux embués, je sens le crayon frémir sur le papier quand tu graves tes initiales de tes ongles dans mon poignet.

Eclats mélodieux

La ritournelle lance des éclats dans les oreilles des éclats mélodieux qui brillent à qui mieux mieux. La terre plie et crie, craquelle de froid. Je lance un caillou et je rends le temps insolent dans l'espace d'un instant où à cloche-pied je claque des chiffres sur le bitume. Les pieds se rejoignent au ciel où battent des mains.

Déshabiller la bouche du sourire

Fatiguée la tête e courbe et se baisse, plus vide que le regard qu'une âme remue. Je tends la main vers toi et te guette. Tu regrettes les lendemains et j'attache ton sourire à mes lèvres qui déshabille ta bouche en la quittant.

Déambuler

Du lin froissé..., du tissu fin, comme de la lingerie, se plisse dans les courbes de la peau. Prête à te voir, je déambule. Du noir sur ma profonde vue plonge mes regards. Je sens battre ton sang sans rien autour que ce coeur qui l'enferme. Et le bois par petites gorgées devient forêt.

Et le coeur avec

Ni froides, ni chaudes, elles sont moites et maladroites et glissent contre ma peau. Deux mains comme deux petites chipies se serrent et le coeur avec. Je murmure du vent dans ton oreille chatouilleuse et le rire qui jaillit de toi ne m'étonne pas.

Coller l'haleine

La pluie fait des étincelles sonores. Le soleil en coeur touche les bords de sa bulle. La buée sur la vitre où tu as collé ton haleine dessine en creux le brouillard d'un instant. Un doigt, puis deux et je reconnais deux yeux et l'esquisse d'un sourire. La paroie froide n'invente pas la chaleur. De temps en temps, des mots se regroupent et se frottent aux faux-sens.

Coudre l'instant

J'ai tiré sur l'horizon comme sur un élastique. La ligne s'est déformée en aiguille dont le chat s'ouvrirait sur le rond soleil qu'un long fil de lumière suivrait pour coudre l'instant dans la doublure du temps. Je range les conditionnels dans la vanité du tant qui n'a prise.

Froncer le temps

A chaque mot, un caillou qui cogne la surface lisse de l'eau si plate. Et ricoche en autant de syllabes. J'ai baissé le store de la jalaousie à l'ombre entêtante. Je fronce le temps en plissés froissés.

Les bras du soir

Les coquelicots dans les champs ont le goût des cerises et tu tournes sur toi-même comme une toupie déboussolée. Les fleurs délicates déplient leurs larges jupes rouges au sommet des tiges. Et la tu sais, c'est l'été. Mais tu l'oublies dans les bras du soir ou le soleil couche son affection.

S'endormir

La nuit s'est endormie par le silence. Le temps passe si vite qu'il est trop tard pour y penser. L'horizon se balance. Le médaillon de soleil trouble la vue. Le plancher grince sous les pas. Je ne t'oublie pas.

Nuit à contre-jour

Les cailloux divisent le ciel par deux. À cloche-pied, je fais claquer le sol. J'attrape ta main par le poignet. La nuit défile à contre-jour sur nos paupières. Nos pauvres hiers jouent à la marelle avec des cailloux blancs.

Le bruit du soleil

Le bruit du soleil claque dans le ventre du ciel. Au crayon bleu, je dessine des triangles. Il est plus tard que tu ne penses

Par trois

Quand le jour touche à la fatigue du soir, la nuit monte. Et la lune pâlit. Son reflet dans l'eau tremble de froid. Toutes les bonnes choses vont par trois.

Rire des yeux

Le coucher du soleil est long et plat. Du bout des doigts, je berce le souvenir. Les bons silences sont en coton blanc comme les nuages. Je ferme la bouche et ris des yeux

Vase-communication: François Bonneau

Image
Pas tout à fait éveillé, non, mais à peu près assez pour en garder une séquence diffuse ; il était devenu lui-même une foreuse autonome. Pas vraiment comme dans l’eau, mais sans aucune résistance dans cette mare brune et compacte, il parcourait les strates, dessous. Sans nostalgie pour le sol, sans parcours logique, il explorait les profondeurs terriennes, se demandait pourquoi ici du blanc, de l’ocre, du rouge… Cercueil vivant et mouvant au travers du sous-sol, il se demanda si existait vraiment un noyau en fusion, quelque part, bien plus bas, de l’autre côté des surépaisseurs. Aucun bruit, bien sûr, taupe muette et sans repère, juste à la recherche de nuances inédite, il continua longtemps, pas vraiment éveillé. Vase communication chez François Bonneau:   irregulier.blogspot.com

Vert tout la, tout près

Carrés de bois subissent le vent chafouin qui percute les branches et leurs feuilles dans les peupliers. Je n'avale plus d'eau tout juste. Des lampées d'air me rafraichissent le regard. Il a tort d'être devenir. Cernés de valises grises et bleues, les yeux disent vert tout la, tout près. Et c'est l'urgence de soi qui déverse des bouchées. Au sourcil de ton œil doit mûrir le printemps tendu comme un enfant. Les rosaces multiplient l'errance des rayons glacieux d'un soleil franc et vif. Je tire les élastiques qui claquent contre nos doigts. La journée, l'espace d'un pas, est en sous-pente. Châles et voiles et traînés et soies, tout dans cet imbroglio-la, sent la pêche et neige. Ou irons-nous sur nos jambes raccourcies? Peut être pars d'ici. Au clocher de ma Tine tinte et bulle des combles ou les tourterelles mentent aux tourtereaux. Désaimante du passé quand il est manqué. Trier de toi, j'aspire l'indulgence des brassées fleuries. La

Les vases communicants: Justine Neubach

Elle a repris ses bras de sel et de lumière L'homme que l'on voit assis là-bas, au fond du bus le front contre la vitre, a la peau sèche et désertée. Il laisse une empreinte anonyme dans la buée d'hiver – la marque de sa tempe –, on dirait qu'il s'ennuie de quelqu'un ou de quelque lieu. Ensuite quand il se lève, son pas pèse comme celui d'un mastodonte ; il va descendre sur le trottoir avec ses airs de vieux massif. Il sort, suivi d'une traînée de poids morts. Pourtant cet homme, le même, il a grandi dans une immense larme, souffle coupé, corps souple, il y a longtemps – l'été dernier. Cet homme est un danseur. Il a passé ses mains dans les sables du fond, s'est choisi un poisson préféré qu'il a suivi tout un après-midi, il ne ressortait plus de l'eau cet homme, c'était comme une algue nouvelle. Il y avait en lui une part amoureuse du bleu lourd de la mer, une émotion baignée dans un lit de caresses. Tout ce qui l'entourait

Tous les sois

Tout le tant recroquevillé dans deux mains s'aide de ses sons. Les mots boitillent dans les larges rangées de lumière. Je ferme les yeux pour me cacher de ton souvenir. Le cœur essoré cogne en quinconce. J'étais ton tout et m'en repents. Bordant l'eau, tous les sois salivent des pieds nus. Des griffes lacèrent les hayons du couchant. De lents beaux se croisent et superposent. De langu'heur en longue heure, les sens condensés titubent.

Nb

Le vent plissé les sourires et la surface de l'eau. Prends ma main. Les pieds tracent des arabesques et des symboles que les nuages dévorent des yeux. Dans les flaques le tempo rejoint le rythme cadencé des flots. Bras dessus dessous, les nuées réunies en cercle et en ciel. Le soleil fait du noir et blanc. Et garde-la.

Désaxer l'eau

Dense vert danse vers les étendues pliées par la houle. Elle est partie la devenance. Si je viens un jour à manquer, il sera le temps de l'océan. Grand, debout face à toi, il dressera des murs d'eau ou je chuterai comme une chevelure. La partance est devenue limpide. Et l'appartenance de nos vies mutuelles desaxe l'eau de l'horizon.

Majeures

Les enluminures des tuiles sous les fumées brillent grisées sur la barre de l'horizon ou tu profiles ton corps en abondance. Le pleutre pleur devient rosée dans les yeux du ciel qui bâillonnes de tristesse quittent leurs joies à la profondeur et au devenir. Innondee de toi, l'envie lâche ses cheveux sur la fadeur des cieux et ta main qui les empoigne rompt la courbe du silence.

Tendus de crépuscules

Quand la lune, la bouche pleine de brume, a repris ses quartiers, la nuit mordait déjà les jambes perchées. La bouche bordée de nuit, mettre le zéro en main et déglutir des avents, puis les lèvres saupoudrées de vanille d'étoiles, pointer un baiser sur la pomme interdite. Glissée dans les draps bleux, la longue damnée brune braise les regards tendus de crépuscules.

Gravures d'enfants

La largeur du ciel encadre la lune fauve de silences interdits. Rugissant de sommeil, le soleil éclate des joies sèches et froides. Graver sur tes lèvres les fleurs roses enfantent des rires. Je n'ose pas tendre les lendemains équivoques sur la corde du temps. Il y a des ciels qui voyagent dans tes yeux. La tendresse titube hésitante.

Lit, bras, vous

Libre avoue et brille au bout du couloir collant en voile envolé. Sur la soie de ta peau se dessine la chair la plus tendre et ronde d'un bras menu, d'une cheville gracile, d'un bout de toi. Étoilés fermement les devenir des issues pâlissent. J'applaudis le clapotis du vent mâché fou. L'air siffle et souffle et rafle les baisers gercés de vagues marins. Lueur esseulée diffuse bleue le soir troublant. Lacune révulsée révolue les versets adversaires vers hier. Les angles gris aux traits fins abolissent le chemin de ta main. Il suffit d'une plume et le bas frotte. Des transparences brunes luisent en bleu. Douce heure croisée mêlée à ta chère.

Triste échange

Bruissance des fripées et leurs longues jupes fanées froissent le nuancier du ciel. Dorlotées les coul-heurs grisent les verts, empourprent les roses diaphanes et violent les serments blancs. Bleutée, la devenante ramasse ses jupons embrumés. Les nuages grésillent des nuits au cœur des après-midis. Le froid pour le doux, triste échange.

Dans le cadre des vases communicants de janvier 2012

Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre... L’aventure du mois de janvier 2012, est ici ou ici ou encore ici . Et moi, j’ose poser mon texte ici. Merci de l’accueil réservé et de la petite place accordée ICI !!! Ici, Chromos, l’olivier. Journal Pour ne pas oublier Juste pour raconter Juste pour partager Juste pour vous dire Journal Témoin des jours et de jours Le jardin a changé depuis un certain jour d’octobre 2006. Il a existé avant et continuera encore longtemps, je l’espère. Une phrase du philosophe Alain pour éclairer le tout Et clore cet avant-propos Lancera la promenade au milieu des oliviers, héros de ce court récit. « Le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l'ont pas cherchée . » Les oliviers… cela vous laisse froid. Vous avez tort. Cela peut réchauffer quand un morceau brûle dans la cheminée, même si cela a fait