Les feuilles du temps

Blottir les heures contre les feuilles du temps.
Deviné, le jour dans les bleu.
J'ai caressé de soie les couleurs dans un mensonge d'eau.
Aucun espace en m'emmènera. Je creuse les sentences à pleines mains et j'acidule l'air des riens.
Si petites bouches que la chronologie traverse. Envoiler les gestes d'espérance.
Six petites ébauches, ébahies et gauches, ne croisent que les flèches transies. Je fais claquer les toiles dans la bouche du vent.
Il est nuit et je pense à celles-ci. Où je devinais la blondeur dans la candeur des bières. Où la vie, c'était le froid de l'eau qui gronde contre la coque sifflante. Où le rire gorgeait de sons nos échanges linguistiques et de salives. Où je perdais des boucles sur les toits et dans des bras. Où j'avançais dénudée dans les phrases. Où manquer de forêt mentait le sommeil.
J'y entends des joies, j'y oublie mes douleurs. "L'important c'est que tu sois là".
Plisser les voix de profondeurs.

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