Lire les espaces

Dévêtue des vestiges, j’y longe les tiges courbées aux eaux glisseuses sur les roches charnues de l’été. Goulument la vie dévie les instants-maux vécus. Le ruisseau déplie son courant et glisse les galets maladroits sous les pierres qui font chanter l’eau. L’absence échancre l’eau et le temps. Et le soleil échange des maux avec les vagues dénouées des nuages. Plisser le front où se battent encore les rescapés. Cligner un œil sur le temps rempli et lire les espaces entre les maux.

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