Tubes de lumière

Tourner la clé du soleil dans ce jeune matin.
Dresser les tubes de lumière à la verticale du lit.
Tirer les voiles de la pudeur sur la lucarne.
La lune en déshabillé déploie sa chevelure rousse. Elle s'éteint, s'efface, le jour a vaincu.
Dans les broussailles se chamaillent les moineaux. J'ouvre la porte de cette journée qui se déplie comme une nappe de soie sous les doigts. Je la froisse en serrant le poing. La clé marque ma paume. Ma main en lumière s'ouvre sur les rayons qui l'entourent, la traversent, la transpercent.
Je coche les heures qui passent de battements de cils.
Et les lueurs m'enferment dans un silence opaque et compact. Les ombres bruissent, un air à peine frais caresse les pores de ma peau. Quand le milieu du ciel est atteint, le jour baille des chaleurs ostensiblement pâles et frêles.

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