Le ciel à tire d'ailes

Envoilée d'hirondelles dans l'épaisseur blanche et moirée du ciel qui se reflète dans la baie.
A la fleur curieuse, un regard est jeté, un regard est saisi, tiré dans le ciel à tire d'ailes.
Les oiseaux par deux dessinent le plan d'un bâtiment imaginaire qui voguerait de nuage en nuage jusqu'au bout de l'horizon là où se rejoignent un jour, un temps et un lieu, le ciel et la mer.
Les yeux mi-clos, j'entends goutter les cloches de cette chaleur. Toutes les matières transpirent d'une odeur aigre mêlée de miel mais de si peu de douceur.
Laissez croître la violette et que les fruits qui sommeillent gorgés de jus et de soleil comblent l'appétit, la fin de mes yeux.
Derrière le grille, la femme au chapeau attend, son sac au poignet, sa veste bien fermée: elle sort des années 30 et entre dans le parc.

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