quand les vagues cognent les roches nues
J'ai caressé les couleurs, elles ont rougi et ronronné, allongées sur la soie. Je ne buvais plus que de l'eau pour appeler la pluie. J'épongeais les maladresses de mes grandes affections et de mes longs gestes. Gorgée d'envies, j'ai créé un espace de silence au milieu des voix et des êtres. Je m'y lovais comme dans une bulle de savon et de fraîcheur. J'ouvre les bras et j'écarte les volés à la dérobée. Dans le battant, une silhouette qui n'est plus la mienne. La peau, elle, se souvient d'un autre corps qu''elle recouvrait. En des temps clos et rangés, la voix grésille et engage ses voluptés dans de graves puissances. Et les peaux se déshabillent de leurs frissons et parcourent la profondeur du son pour y atteindre la préciosité de la bonne vibration quand la mienne se hérisse et garde le vous pour trembloter un peu. D'amples devenir nichent derrière toutes ces peaux suspendues à leurs silhouettes. Je les palpe des yeux quand ma voix l