Serrer les lacs

La lame de lumière qui s'est aiguisée le long de mes nerfs a frotté leurs filaments. Certains se sont effilochés.
La colère palpitait dans mes inflections. Chaque virage de phrase est anguleux et cassant. J'entendais comment les esprits dans les branches se retenaient giflant mon coeur au passage de recommandations et jugements mal fagottés. Je savais les difficiles positions et si mon corps avait été plutôt que mon coeur, les égratignures n'auraient rien rogné. Mais là. Mais là.
J'ai serré si fort les lacs que mes larmes ne coulent plus.
Mais j'ai l'âme labourée d'incohérences et de culpabilisations.
Là on ne dit pas: je suis blessant mais tu es suceptible. On dit "qu'est-ce que...!", on dit "... tellement...", on dit "je sais pas si..., mais...", on dit "t'es trop...". Et l'on s'étonne.
De ce tu qui finit par se taire à ras de terre, tête et coeur baissés, ras-baissés.

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