Sang/s pour cent

Petit matin du bout des gris léchés. Les bruits vous apprivoisent. Ils dessinent le silence, en creux une forme d'être seul à soi. Dans le geste de la nuit vers le jour, il y a ces ombres qui ne disent pas leurs noms encore et des couleurs qui mentent en corps. En pointillés, les meubles posés. Dans la tête, la vie rêvée. Ré-entendre le bruit des jours et leurs affaires sans bousculer le temps. Deviner les lettres qui traent. Et craindre. De ne pas sortir de l'attente et de l'envie.
Tout est si clair dans l'ailleurs. Trouver la mélodie intérieure qui sortira de la violence des silences. La laisser entamer les jours pour y percer le rythme qui fera des corvées des bontés. Rajouter un zeste de poésie, oui. La pister derrière les grandes barres de la régularité et du mécanisme. Chercher sa trace dans les feuilles, ne plus trouver ses parfums au bras du soir et attendre le chant des oiseaux, comme un amoureux impatient qui ne pourra se rendre à l'engouement du temps qui es-passe les nuits. Un amoureux qui une fois l'heure passée du rendez-vous sera cerné d'urgences boiteuses dont la première, se livrer au levée. Le silence ne veut dire pause que dans une partition. Mais veut-il seulement.
L'herbe est mauvaise de ne pousser qu'entre.

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