le rhum dévale de mes papilles

la pluis est tombée aujourd'hui et a raffraîchi nos ardeurs déplacées
il règnait des airs d'été dans cet octobre bien trop sec pour paraitre crédible
les jardins ont soif ici, ils n'ont pas l'habitude de perdre leur verdure autrement que dans l'excès d'eau
ces concentrés de soleil dans le nid des mercures nous donnait l'ivresse et l'oppulence des jours de fin de vacances
difficile alors de traîner sa grise mine, le teint terne, l'oeil morne
toute la gamme du monocorde glissait de nos épaules et le moral tombait jusque dans le fond des chaussettes, juste pour ne pas se faire voir
déshabillés de nos envies automnales, nous allions le coeur nu à l'encontre de lendemains enchantés et menteurs
les fins des jours, les couleurs des feuilles, les odeurs de sous-bois, les infusions pour étrenner les nuits, les promenades au profond des forêts, là où se perd le sens de l'orientation, là où ce cueille le bolet, ils vont revenir
ils reviennent, pas fâchés de nos infidélités, nous laissant même le temps de nous habituer à leur arrivée, nous frappant juste de quelques orages annonciateurs
le rhum dévale de mes papilles

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le froid et le sang

Le chemin vers la maison de cailloux

Le pot de lumière