J'entends mendier les bruits des secondes

J'échancre la nuit d'extravagances et j'oublie le clapotis des baisers sur la peau du cou.
J'entends mendier les bruits des secondes et j'assemble, en cousant de fil de préférence blanche, les morceaux du corps découpés en tremblant.
Pour ne pas qu'ils se referment en claquant sur les lèvres du vent, je glisse le pied dans l'entrebaillement des jours. J'apporte les plis du temps et les range dans les casiers de lumière.
Les bras chargés de goûts, j'avance sereine et reine, nue dans un déshabillé de vertu. J'ai les souvenirs pour corps.
Détacher le touché de la tendresse, et l'affection n'a plus de caresses. Les corps engourdis de leurs sensualités ne sont plus que des objets érotisés à baiser. La langue tourne en merveilles les sens mais le coeur est tu à toi. Et quand il est là, c'est décharné.
Que l'on enlace une mère, que l'on baise la joue d'un frère, et que l'on parle à son père.

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